Annonce Shirin Ebadi convoquée par la justice iranienne L'avocate iranienne, prix Nobel de la Paix, doit se présenter devant la justice révolutionnaire d'ici la fin de la semaine sous peine d'être arrêtée. Elle explique ne pas connaître les raisons de cette convocation. Pourquoi Shirin Ebadi est-elle convoquée par la justice iranienne ? La Prix Nobel de la Paix 2003 explique qu'elle l'ignore. L'avocate, militante des droits des femmes et des enfants, souligne simplement que "ses activités sont légales". "Dans la convocation, il est simplement précisé que je dois me présenter à la justice sous trois jours pour fournir quelques explications et que je serai arrêtée en cas de refus" ajoute-elle. Elle n'a encore pas décidé si elle allait répondre à cette convocation. "Si je décide de me présenter à la justice, j'attendrai le dernier moment, c'est-à-dire dimanche".Tout en se gardant d'entrer en politique, Shirin Ebadi, aujourd'hui âgée de 57 ans, est impliquée dans plusieurs dossiers sensibles. Elle a notamment accepté de défendre la famille de la journaliste irano-canadienne Zahra Kazemi, morte d'hémorragie cérébrale en prison en Iran après avoir reçu un coup sur la tête. En août dernier, elle a critiqué le non-lieu prononcé dans ce procès comme étant "l'exemple même l'intervention du politique dans le judiciaire".Ces derniers mois, elle a accepté le dossier du journaliste dissident Akbar Ganji, emprisonné depuis 2.000 ou encore d'Ebrahim Yazdi, chef du Mouvement de la libération de l'Iran (MLI - opposition libérale), accusé de "tentative de renversement du régime" et de "propagande contre le régime".En novembre dernier, elle a été empêchée d'organiser une manifestation contre les exécutions de mineurs. "J'ai demandé une autorisation pour le rassemblement et le bureau du gouverneur m'a dit oralement que la demande avait été rejetée car un texte de loi devait être présenté au Parlement pour faire cesser de telles exécutions et qu'un rassemblement ne s'imposait donc plus".Shirin Ebadi a également heurté les sensibilités en réclamant, dès son retour en Iran après le Nobel, la libération des "prisonniers politiques" et un référendum sur l'avenir du pays, en se rendant aux Etats-Unis ou en se montrant à l'étranger la tête découverte.
