Annonce Sharon défie la CIJ Malgré l'avis rendu par la Cour internationale de justice, le premier ministre Israélien a ordonné dimanche la poursuite de la construction du "mur" de séparation. Attentat à Tel Aviv revendiqué par les brigades des martyrs d'Al-Aqsa (11/07/2004) Ariel Sharon a ordonné dimanche la poursuite de la construction de la ligne de séparation en Cisjordanie. Quarante huit heures plus tôt, la Cour internationale de Justice de la Haye avait pourtant déclaré cette barrière illégale, réclamé son démantèlement et le versement de réparations aux Palestiniens lésés par sa construction. Le premier ministre Israélien a donné des consignes pour que "la lutte contre l'avis de la CIJ continue par tous les moyens politiques et légaux", a-t-on expliqué dans son entourage. Auparavant, Israël a rejeté en termes très durs l'avis "immoral" de la CIJ, Ariel Sharon allant jusqu'à accuser le principal organe judiciaire de l'Onu, d'avoir "patronné" moralement un attentat à Tel-Aviv. "L'Etat d'Israël rejette totalement l'avis de la CIJ. Il s'agit d'un avis unilatéral derrière lequel il n'y a que des considérations politiques. Cet avis  ignore totalement la raison de la construction de la barrière de sécurité qui  est le terrorisme palestinien", a déclaré M. Sharon en ouvrant la réunion hebdomadaire de son cabinet à Jérusalem. "Il y a une heure, une Israélienne a été assassinée par des terroristes palestiniens criminels (...) Ce meurtre survenu ce matin est le premier  (meurtre) commis sous le patronage de l'avis de la Cour internationale de Justice de La Haye", a-t-il ajouté. Premier attentat en quatre mois L'explosion s'est produite avenue Har Tsion, près de l'ancienne gare routière de Tel Aviv. La charge était placée près d'un arrêt de bus, au milieu de buissons. Les vitres d'un bus de la ligne 28 proche de l'arrêt ont volé en éclats. Une femme Israélienne a succombé à la déflagration, qui a également fait une quinzaine de blessés. Les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, groupe armé lié au Fatah du dirigeant palestinien Yasser Arafat, ont presque immédiatement revendiqué la responsabilité de l'attentat. Le dernier attentat perpétré en Israël remonte au 14 mars : dix personnes, outre les deux kamikazes, avaient été tuées dans un double attentat suicide dans le port d'Ashdod, au sud de Tel-Aviv