Annonce Sharon bat Nétanyahou sur le fil Le premier ministre israélien, Ariel Sharon, a battu de justesse, lundi 26 septembre, son rival au sein du Likoud, Benyamin Nétanyahou, en obtenant le soutien du comité central à sa demande de maintenir des primaires en 2006. M. Nétanyahou, qui souhaitait des primaires en novembre prochain pour briguer la tête du Likoud en profitant du soutien de l'aile droite du parti, a accepté sa défaite, tout en promettant une bataille lors de ce scrutin. Sur les 3 050 membres que compte le comité central, 2 789 ont participé à ce scrutin, 1 433 ont voté contre des primaires en novembre et 1 329 pour. Le taux de participation a atteint 91,4 %. "J'accepte la décision démocratique du comité central. La décision de la majorité m'engage. Je suis un démocrate", a déclaré M. Nétanyahou à la presse, peu après l'annonce des résultats. "Nous avons perdu de quelques voix. Il y a ici un camp très fort d'idéalistes, de ministres, de députés et de membres du comité central qui ont été à contre-courant et ont résisté aux pressions. Je n'ai aucun doute que ce camp remportera la deuxième étape, les primaires d'avril", a-t-il ajouté. GAZA, "BASE TERRORISTE" Lors de ces primaires, plus de cent mille membres du Likoud devront désigner celui qui les mènera aux prochaines législatives pour briguer un mandat de premier ministre. La fin normale de la législature est prévue en novembre 2006. La victoire de M. Sharon évite une crise ouverte. Les commentateurs prévoyaient en effet qu'en cas de défaite, il aurait fait scission et créé un parti centriste. Sa défaite aurait en outre signifié un nouveau désaveu de son parti concernant ses choix politiques sur le volet palestinien, deux semaines après la fin du retrait de la bande de Gaza. Le comité central s'est déjà prononcé dans le passé contre le plan de retrait de ce territoire et de quatre colonies du nord de la Cisjordanie. Avant la consultation, M. Sharon était donné nettement battu par la plupart des sondages par M. Nétanyahou. Celui-ci avait présenté les violences du week-end dans les territoires palestiniens comme une preuve de la pertinence de son analyse du retrait de Gaza, qui, selon lui, a transformé ce territoire en "base terroriste".