Annonce Sept nouveaux otages en Irak Un groupe armé se faisant appeler "les drapeaux noirs" menace d'exécuter sept otages si leur employeur koweïtien ne quitte pas l'Irak. Un groupe inconnu lié à Al-Qaïda menace la Pologne et la Bulgarie d'offensives terroristes si ces pays maintiennent leurs troupes. Au lendemain de la libération d'un otage philippin après deux semaines de captivité en Irak, un nouveau groupe terroriste, se faisant appeler "les drapeaux noirs", a annoncé mercredi soir détenir six otages qu'il menace d'exécuter, un par un, toutes les 72 heures, si leur employeur koweïtien ne se retire pas d'irak. Les otages seraient en fait au nombre de sept, selon l'Afp qui a obtenu des documents photographiques et vidéo en cours d'authentification. Sur le film, trois personnes se présentent comme étant de nationalité kenyane, trois comme étant des Indiens et un comme un Egyptien. Les pressions terroristes se poursuivent par ailleurs à l'égard des pays ayant envoyé des troupes en Irak. Un groupe inconnu lié à Al-Qaïda menace, dans un communiqué publié mercredi sur un site internet islamiste, d'attaquer la Pologne (qui a 2.500 hommes en Irak) et la Bulgarie (qui en a 470) si ces deux pays ne se retirent pas d'Irak. "Nous vous demandons pour la dernière fois de retirer vos troupes d'Irak (...) sinon nous transformerons la Bulgarie en mares de sang", menace le texte, qui demande également à la Pologne et "en particulier à son Premier ministre Marek Belka de retirer ses troupes d'invasion ou d'en payer le prix". Le communiqué est attribué au "groupe al-Tawhid islamique" qui se réclame de l'"organisation d'Al-Qaïda en Europe". L'agence de sécurité interne polonaise ABW a associé ce groupe au terroriste jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, dont l'organisation s'appelle "Al Tawhid wal Djihad" ("Unification et guerre sainte"). Pologne, Bulgarie et Japon refusent le chantage "Nous maintenons notre position exprimée à maintes reprises qu'il ne faut jamais entreprendre d'action sous la pression des terroristes. Il ne faut jamais leur céder", a immédiatement réagi le vice-ministre de la Défense polonais, Janusz Zemke. Quant à Marek Belka, il a estimé que la décision récente des Philippines d'accélérer le retour de leurs troupes pour obtenir la libération d'un otage expliquait ces menaces. "Quand on cède à la pression des terroristes, la menace s'accroît sur les autres", a-t-il dit. Le ministre bulgare de la Défense, Nikolaï Svinarov, a également refusé de céder à la pression, tout en soulignant prendre ces menaces "au sérieux". Le Japon, qui avait reçu mardi des menaces similaires dans un message ensuite démenti, a également réitéré mercredi son intention de maintenir ses 550 hommes en Irak, estimant "important de continuer à soutenir les efforts du peuple irakien". En revanche, Manille, dont les derniers membres du contingent (51 hommes) ont quitté l'Irak lundi, ne regrette rien.