mort Samuel Radzynski, résistant pendant la seconde guerre mondiale, Samuel Radzynski est mort à Paris, mardi 20 décembre 2005, à l'âge de 82 ans. Peu après sa naissance en Pologne, en 1923, sa famille quitte ce pays pour la France et sera naturalisée française. A 13 ans, élève du lycée Turgot, Samuel Radzynski ("Sam") adhère au cercle des lycéens communistes. Dès l'Occupation, il entre en résistance, manifeste le 8 novembre 1940 contre l'arrestation de Paul Langevin et distribue des tracts appelant à la manifestation du 11 novembre avant d'y participer lui-même. Dans la nuit du 19 août 1941, lors de la rafle des juifs du 11e arrondissement, des policiers viennent chercher son père, mais celui-ci est mort en 1940. Ils arrêtent Samuel, le fils aîné, qu'ils enferment au camp de Drancy d'où il est libéré en novembre parce qu'âgé de moins de 18 ans. Samuel Radzynski est alors affecté à la Main-d'oeuvre immigrée (MOI), créée par le Parti communiste français. Il est arrêté sur dénonciation le 24 mars 1943. Trois mois plus tard, il est déporté à Auschwitz avec cinquante-sept autres jeunes résistants juifs dont seuls six survivront. Dès leur arrivée, ils subissent la "sélection", puis le tatouage ; la moitié des mille déportés du convoi sont gazés immédiatement. Sam et deux camarades sont expédiés à Jawischowitz où, sous-alimentés, ils sont exploités dans une mine de charbon. Au bout de six mois, Sam est envoyé au camp de Monowitz, où sa vie sera moins dure qu'à la mine. Là, Alfred Besserman et Idel Korman recherchent les résistants parmi les nouveaux arrivants. La Résistance internationale a conquis quelques positions de pouvoir, par exemple à l'hôpital du camp, dans les cuisines et à l'Arbeitdienst, qui choisit les déportés des équipes demandées par les entreprises allemandes. Grâce aux camarades de ce bureau, Sam, comme l'auteur de ces lignes, n'est astreint qu'à des tâches moins dures que la normale. En relation avec la résistance polonaise extérieure, Sam parvient à distribuer des tracts annonçant le débarquement de juin 1944. Lors de l'évacuation du camp, le 18 janvier 1945, huit camarades dont Samuel Radzynski s'évadent alors que, durant cette "marche de la mort", les deux tiers des évacués périront.