Annonce Saddam Hussein, hospitalisé, n'assistera pas à la suite de son procès lundi Affaibli par la grève de la faim qu'il a entamé le 8 juillet, le président irakien déchu Saddam Hussein a été hospitalisé dimanche 23 juillet. Il n'assistera pas, lundi, à la reprise de son procès devant le Haut tribunal pénal irakien. Depuis deux semaines, le président déchu ne s'alimente plus qu'avec des liquides. "Un rapport médical a établi qu'il ne pouvait pas assister demain (lundi) à l'audience, car son état nécessite des soins médicaux", a indiqué le procureur général Jaafar Al-Moussaoui. Saddam Hussein et deux coaccusés, son demi-frère Barzan al-Tikriti et le vice-président Taha Yassine, sont en grève de la faim pour protester contre l'assassinat le 21 juin d'un avocat de la défense, Khamis al-Obeidi. Cet avocat a été enlevé avant d'être retrouvé assassiné à Bagdad. Il est le troisième à subir ce sort depuis le début du procès, le 19 octobre 2005. LES AVOCATS DE SADDAM HUSSEIN BOYCOTTENT LE PROCÈS Lundi, le tribunal devait entendre les plaidoiries des avocats de Taha Yassine Ramadan et d'Awad al-Bandar, l'ancien président du Tribunal révolutionnaire qui avait condamné à mort 148 villageois chiites après une attaque contre le convoi de Saddam Hussein en 1982, à Doujaïl, au nord de Bagdad. Mais le principal avocat de Saddam Hussein, Khalil al-Doulaïmi, a annoncé depuis Amman que les avocats de la défense boycotteraient l'audience de lundi. Ils exigent notamment une meilleure protection et de meilleurs délais pour défendre leurs clients. L'ancien président, son demi-frère et son ancien vice-président, détenus avec les autres coaccusés sous garde américaine, ont boycotté les deux dernières audiences consacrées aux plaidoiries de la défense de quatre coaccusés de second plan. En ajournant le procès le 11 juillet, le juge Raouf Rachid Abdel Rahmane avait lancé une mise en garde aux avocats. "Dites à vos collègues qui sont hors du pays que s'ils ne se présentent pas la prochaine fois ils vont nuire à leur clients", avait-t-il lancé en s'adressant aux avocats présents. "Le procès se poursuivra avec ou sans eux, avec des avocats commis d'office s'il le faut", avait-il averti.