Démission Robert Zoellick, le numéro deux de la diplomatie américaine, démissionne L'équipe de George W. Bush n'en finit pas d'être remaniée. Cette fois, c'est le numéro deux de la diplomatie américaine, Robert Zoellick, 52 ans, principal artisan de l'accord de paix au Darfour et de la politique chinoise des Etats-Unis, qui a décidé de démissionner, lundi 19 juin, pour rejoindre la banque d'affaires Goldman Sachs. M. Zoellick avait été nommé numéro 2 de Mme Rice en février 2005 après avoir été quatre années durant représentant au commerce. "Il a été l'un de mes conseillers les plus proches et les plus précieux sur toutes les questions internationales sans exception, depuis l'amélioration de la situation sécuritaire et de la démocratie en Irak aux vérifications sur les ambitions nucléaires de l'Iran, en passant par la mise sur pied d'un nouveau partenariat avec une Inde en évolution et l'approfondissement de nos objectifs communs avec nos alliés européens et sud-américains", a déclaré la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, sans préciser qui lui succéderait. "L'UN DES CONSEILLERS LES PLUS COMPÉTENTS" Le nom de Zoellick, avocat formé à la célèbre université américaine Harvard, avait été cité récemment pour remplacer John Snow au département du Trésor lors du récent remaniement ministériel décidé par le président George W. Bush, qui avait finalement choisi de nommer le PDG de Goldman Sachs, Henry Paulson. Selon les médias, M. Zoellick, déjà passé par Goldman Sachs dont il a été un conseiller à l'international dans les années 1990, aurait été déçu de ne pas avoir été choisi au poste de secrétaire du Trésor. "Le secrétaire d'Etat adjoint Zoellick (était) l'un des conseillers les plus proches et des plus compétents de Mme Rice sur tous les sujets internationaux", a indiqué un conseiller de la secrétaire d'Etat, sous couvert de l'anonymat. Pour sa part, M. Zoellick a indiqué avoir "accompli les objectifs qu'il s'était fixés". "Je suis heureux de rejoindre Goldman Sachs, qui va faire une annonce prochainement". Au ministère des affaires étrangères, il a notamment participé à des pourparlers stratégiques avec la Chine, pour faire de Pékin "un membre à part entière" dans le monde des affaires, et il s'était efforcé d'obtenir un accord du gouvernement soudanais sur le Darfour.