Mort de René BernasconiRené Bernasconi
Mort René BernasconiRené Bernasconi, ancien président de la Chambre syndicale nationale du commerce et de la réparation automobile (CSNCRA) et ancien président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), est mort à l'âge de 90 ans, lundi 9 octobre, à Paris.Né le 12 mars 1916 à Paris, fils d'un entrepreneur de chauffage, diplômé d'une école de commerce, René Bernasconi devient patron, en 1943, d'une PME, le garage France-Route, qui s'occupe de commerce et de réparations automobiles. Il en sera le PDG jusqu'en 1981. Sa voie est tracée : la défense, passionnée, des PME et de la réparation automobile. Avec son physique massif, ses manières courtoises, il incarne vite un notable du monde de la petite entreprise.Dès 1955, il est vice-président de la CSNCRA, qu'il présidera de 1965 à 1986. Parallèlement, il rejoint le combat de la CGPME, dont il sera le vice- président, au côté de son charismatique fondateur, Léon Gingembre.Dès 1974, il multiplie les "cris d'alarme", en se distinguant soigneusement des "polémistes" du CID-Unati de Gérard Nicoud, sur les risques de "naufrage" des PME.Vice-président du Conseil économique et social (1974-1994), présidant en alternance avec FO l'Unedic de 1972 à 1990, il est élu président de la CGPME en 1978. A ce titre, il siège au conseil exécutif du CNPF, mais il en boudera longtemps les travaux pour marquer la singularité de la cause des PME.Lors de l'élection présidentielle de 1981, il rend visite, entre les deux tours, à Valéry Giscard d'Estaing. Mais, explique-t-il, "j'aurais pu opter pour M. Mitterrand puisque lui-même m'a dit qu'il était d'une famille de PME".René Bernasconi bataille contre la taxe professionnelle, "irréformable", et dénonce "toute surcharge nouvelle" pour les PME. Avec les socialistes, il alterne le chaud et le froid. En 1982, il plaide pour un consensus social autour de la rigueur. Mais, en 1983, il fait descendre 20 000 petits patrons à Paris aux cris de "Mitterrand, fous le camp !".Le 15 novembre 1983, René Bernasconi décide de transformer "l'apolitisme traditionnel" de la CGPME en "participation politique spécifique", pour ne pas laisser "les autres" décider "sur notre dos". En 1988, deux ans avant de quitter la présidence de la CGPME, il réaffirme son credo libéral, qui doit conduire à "désétatiser l'entreprise privée".