Annonce Rebondissement dans une affaire d'emplois fictifs Pour la Cour de cassation, c'est à tort qu'une partie des faits relatifs à l'enquête sur les chargés de mission de la ville de Paris a été jugé prescrite. Une autre cour d'appel devra se pencher sur cette affaire d'emplois présumés fictifs mettant en cause des proches du maire de l'époque, Jacques Chirac. Un dossier d'emplois fictifs chasse l'autre. L'affaire mettant en cause Alain Juppé tout juste jugée, une autre refait surface. La Cour de cassation a relancé jeudi l'enquête sur les chargés de mission de la ville Paris en cassant un arrêt de la Cour d'appel qui avait jugé prescrits une partie des faits visés. La chambre criminelle de la plus haute juridiction française a donné raison à l'Hôtel-de-Ville qui avait formé un pourvoi contre un arrêt de la chambre de l'instruction du 5 décembre 2003. Le dossier est désormais entre les mains de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles qui devrait statuer dans un délai de six mois à un an. Personnalités mises en examen L'enquête vise les emplois et les rémunérations de complaisance qui auraient été octroyés à des personnalités du RPR ou à leurs proches et à d'autres personnes en qualité d'employés du cabinet du maire de Paris. Quatre anciens directeurs de cabinet de Jacques Chirac à l'Hôtel de Ville de 1983 à 1995 - Robert Pandraud, Daniel Naftalski, Michel Roussin et Rémy Chardon - ainsi que de nombreuses personnalités ont été mis en examen pour "détournements de fonds publics" ou "recel de détournements de fonds publics ". Un rapport de police recense l'existence de 43 emplois suspects sous les mandats de Jacques Chirac (1977-1995) et Jean Tiberi (1995-2001). Au total, une quinzaine d'entre eux ont été mis en examen (le député UMP de Paris Jean de Gaulle, l'épouse de Robert Poujade, Michelle de Charette, épouse de l'ancien ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac (1995-1997), François Debré, frère du président de l'Assemblée nationale ou l'ancien secrétaire général de Force Ouvrière (FO), Marc Blondel) et certains ont avoué les faits devant le juge d'instruction.