Condamnation Rachid Ramda condamné en appel à dix ans de prison L'islamiste algérien Rachid Ramda a été condamné lundi 18 décembre en appel à dix ans d'emprisonnement pour sa participation aux préparatifs des attentats de 1995 à Paris, peine maximale déjà infligée en mars en première instance par le tribunal correctionnel de Paris. La cour d'assises devrait le juger prochainement pour sa participation effective aux attentats. Il encourra alors la réclusion criminelle à perpétuité. La 10e chambre de la cour d'appel de Paris a confirmé "en toutes ses dispositions" le jugement en première instance du 29 mars : dix ans d'emprisonnement et interdiction définitive du territoire français pour "participation à une association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste". Ramda, 37 ans, était absent quand la cour d'appel a prononcé l'arrêt, refusant d'être extrait de sa prison comme il l'avait déjà fait pour les débats du 6 novembre. "LE MAÎTRE D'ŒUVRE" Selon l'accusation, Rachid Ramda, installé à Londres, était"le maître d'œuvre" d'une "centrale d'information" et d'une "structure de financement du GIA", le Groupe islamique armé algérien qui a revendiqué les attentats. Il a été "l'interlocuteur privilégié" de l'émir du GIA, Djamel Zitouni, ainsi que de son "agent principal de propagande" en Europe. Arrêté à Londres en novembre 1995, Rachid Ramda a été extradé vers la France en décembre 2005, après dix ans de détention en Grande-Bretagne, sous écrou extraditionnel. La présidente de la 10e chambre, Annie Morat, a précisé qu'il n'y avait pas "lieu à maintien en détention" de Rachid Ramda, du fait du temps déjà passé en prison. Toutefois, la magistrate a précisé que M. Ramda restait détenu dans le cadre d'autres dossiers. Il comparaîtra prochainement aux assises pour sa participation effective aux attentats de 1995 dans le métro et le RER parisiens (aux stations Saint-Michel, Orsay et Maison-Blanche), qui avaient fait 8 morts et 200 blessés.