Annonce Rabat annonce le démantèlement d'une cellule islamiste naissanteLes forces de sécurité marocaines ont arrêté début novembre dix-sept islamistes, dont un Belge d'origine marocaine, tous proches d'Al-Qaida, alors qu'ils "constituaient une cellule terroriste", a officiellement annoncé Rabat, dimanche 20 novembre."Les services de sécurité marocains viennent de démanteler une structure terroriste en formation, composée de 17 éléments liés à la mouvance islamiste radicale ayant des connections avec des groupuscules évoluant à la frontière irakienne et entretenant des liens étroits avec des cadres de l'organisation Al-Qaida", a indiqué cette source. "Ils ont été arrêtés et seront présentés lundi au parquet" de Rabat, a annoncé une source policière, précisant que les arrestations ont notamment eu lieu à Rabat et Casablanca, la capitale économique du pays, frappée le 16 mai 2003 par cinq attentats-suicide, qui avaient fait 33 morts et des dizaines de blessés.LIEN AVEC DEUX EX-DÉTENUS DE GUANTANAMO"Depuis mars 2005, les services de sécurité se sont intéressés au ressortissant marocain répondant au nom de Khaled Azig, ex-étudiant en théologie en Syrie et effectuant de fréquents déplacements entre ce pays et la Turquie", a précisé Rabat. Cet homme, entré au Maroc en juin 2005, a été rejoint le 29 septembre par un autre suspect, Mohamed Reha, belge d'origine marocaine,"connu pour avoir séjourné en Syrie et entretenir des liens étroits avec des islamistes maghrébins en Europe". Arrêtés à Casablanca, Khaled Azig et Mohamed Reha étaient venus au Maroc avec pour mission de "recruter des membres afin de constituer une structure terroriste", selon la même source.Selon les forces de sécurité marocaines, les deux hommes "ont recruté des individus imprégnés d'idées extrémistes", qui font partie du réseau démantelé, et ont également établi des relations avec des Marocains "qui ont reçu une formation paramilitaire en Afghanistan, dont deux ancien détenus du centre américain de détention de Guantanamo, en liberté provisoire dans le pays, Brahim Benchekroun et Mohamed Mazouz, qui ont adhéré à leurs projets".Le 15 novembre, une source policière avait indiqué que trois des cinq ex-détenus marocains de la prison de Guantanamo, qui comparaissaient libres devant le tribunal antiterroriste, avaient été placés en détention pour avoir aidé à l'infiltration d'un membre d'Al-Qaida au Maroc. La police marocaine a renforcé depuis son dispositif de sécurité dans les villes, les aéroports, les ports, les lieux publics tels que les gares et les grandes surfaces, ainsi qu'autour des ambassades. Début novembre, un groupuscule islamiste marocain, qui avait déjà menacé de mort un enseignant marocain pour ses écrits, a annoncé déclarer "une guerre sans merci" aux autorités de Rabat, "juqu'au nettoyage complet ", et vouloir "délivrer le peuple (...) de Mohammed VI". Mais une source des forces de l'ordre a déclaré à l'AFP "n'accorder aucune crédiblité" à ce texte, signé du "Groupe islamique Tawhid et Djihad au Maroc", du nom que portait le groupe d'Abou Moussab Al-Zarqaoui en Irak avant de se transformer en branche d'Al-Qaida.
