Attentat Quinze caïds libérés pour vice de formeSelon "Le Figaro" et "Le Parisien", ces quinze détenus ont été libérés à la suite de l'erreur d'un juge d'instruction qui aurait excédé ses pouvoirs. Quatre années d'enquête auraient ainsi été réduites à néant. Quinze caïds du milieu grenoblois, arrêtés en décembre dernier, viennent d'être remis en liberté, peut-être à la suite de "l'erreur" du juge d'instruction chargé du dossier, selon les quotidiens Le Parisien et Le Figaro. La chambre d'instruction de la cour d'appel de Lyon a "annulé" toute la procédure "pour vice de forme", ajoutent ces deux quotidiens, selon lesquels ce seraient quatre ans d'enquête, vingt tomes du dossier comprenant 25.000 pages qui sont ainsi partis "à la poubelle".A l'origine de ce que le Parisien qualifie de "bavure judiciaire" et le Figaro de "fiasco judiciaire", il y aurait eu une "erreur" du magistrat en charge de l'affaire. Saisi d'un réquisitoire introductif du parquet pour "tentative d'extorsion de fonds" le 4 juillet 2000 suite au témoignage d'une gérante de bar qui aurait donné le nom d'un parrain de la pègre locale, ce juge aurait délivré une commission rogatoire aux policiers pour tenter de faire tomber plusieurs caïds grenoblois, et pas seulement ce parrain, assurent les deux quotidiens."Ecoeurant"Le juge ne devait instruire que l'affaire de tentative d'extorsion de fonds, rien d'autre, car il ne disposait "pas de réquisitoire supplétif" du parquet, souligne de son côté Me Pierre Albert, défenseur de quatre personnes poursuivies dans ce dossier, cité par les deux journaux. Selon la chambre d'instruction de la cour d'appel de Lyon citée par ces médias, le juge en question aurait commis à cet égard "un excès de pouvoir".A la suite de l'enquête de la police judiciaire, quarante cinq personnes soupçonnées de faire partie du grand banditisme avaient été arrêtées simultanément le 6 décembre dernier à Grenoble, dans la Drôme et en Savoie. Plus de 250 policiers, assistés par la Direction interrégionale de la police judiciaire et de l'Office central du grand banditisme, avaient participé à ce vaste coup de filet destiné à démanteler le milieu grenoblois. "C'est écœurant d'en arriver là après tant de boulot pour coffrer ces gens", conclut un policier cité lundi par Le Parisien - Aujourd'hui en France.
