Annonce Profanation de la tombe d'Yitzhak Rabin - Des inconnus ont profané dans la nuit de samedi à dimanche la tombe du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin assassiné en novembre 1995 par un extrémiste juif opposé aux accords israélo-palestiniens d'Oslo. "Chien d'assassin", ont écrit les profanateurs à la peinture noire sur la tombe située dans le carré des "Grands de la nation", au cimetière du mont Herzel, à Jérusalem. L'affaire a ému en Israël où l'on redoute un nouvel assassinat politique dans le contexte du retrait israélien de la bande de Gaza prévu pour cet été. Des extrémistes ultra-nationalistes et religieux se sont jurés de faire échec à cette opération qui prévoit l'évacuation de quelque 8.000 colons. Profanation des tombes de Theodor Herzl et de David Ben Gourion es inconnus ont profané les tombes d'Itzhak Rabin, le premier ministre israélien assassiné en 1995, de Theodor Herzl, fondateur du sionisme politique, et de David Ben Gourion, qui proclama en 1948 la création de l'Etat d'Israël, a-t-on annoncé, dimanche 3 avril, de sources policières. Dans la nuit de samedi à dimanche, les profanateurs ont écrit en hébreu à la peinture noire l'expression "Chien d'assassin" sur la tombe d'Itzhak Rabin, située dans le carré des Grands de la nation au cimetière du mont Herzl à Jérusalem. L'ancien premier ministre avait été tué en novembre 1995 par un extrémiste juif opposé aux accords israélo-palestiniens d'Oslo. La tombe de son épouse, Léa Rabin, qui se trouve juste à côté de celle de son mari, a également été couverte d'un slogan similaire. Léa Rabin était décédée d'un cancer en l'an 2000. L'inscription "Hitler, le cerveau" a été trouvée sur une douzaine de tombes de soldats israéliens enterrés dans le carré militaire du même cimetière. Le nom "Hitler" avait été écrit deux jours plus tôt, toujours à la peinture noire, sur la tombe de Theodor Herzl ainsi que sur celle de David Ben Gourion, dans le kibboutz de Sdé Boker, dans le désert du Néguev (sud d'Israël). Il existe en Israël un courant religieux juif antisioniste ultra-minoritaire, qui compte quelques milliers de personnes et qui conteste la création de l'Etat d'Israël, lequel, selon eux, ne saurait être créé qu'après la venue du Messie. Le président israélien, Moshe Katsav, et le premier ministre, Ariel Sharon, ont tous deux vivement condamné ces profanations, à l'issue d'une rencontre à Jérusalem, avec des journalistes, consacrée au prochain voyage aux Etats-Unis de M. Sharon. "La loi doit être appliquée, et tout acte extrémiste doit être empêché", a déclaré M. Sharon. De son côté, le mouvement anticolonisation La Paix maintenant a estimé qu'"un Etat qui n'a pas su assurer la sécurité de ses dirigeants ne réussit pas non plus à veiller sur leurs tombes". L'ÉVACUATION DES COLONS Selon la seconde chaîne de la télévision israélienne, trois caméras qui fonctionnent 24 heures sur 24 ont filmé les vandales pendant qu'ils profanaient les tombes d'Itzhak et de Léa Rabin, et la police s'efforce de les identifier. Le chef de la police du district de Jérusalem, Ilan Franco, a indiqué à la presse que la surveillance du mont Herzl n'était pas de son ressort et relevait du ministère de la défense. La radio publique israélienne a indiqué que les premiers indices de l'enquête conduisaient la police à privilégier l'hypothèse d'un déséquilibré mental qui serait à l'origine de ces profanations. L'affaire a ému en Israël, où l'on redoute un nouvel assassinat politique dans le contexte du retrait israélien de la bande de Gaza prévu pour l'été. Les opposants à ce retrait ont usé de slogans nazis et de références à la Shoah pour dénoncer le premier ministre et ceux qui soutiennent son plan pour Gaza. Des extrémistes ultra-nationalistes et religieux se sont juré de faire échec à cette opération, qui prévoit l'évacuation de quelque 8 000 colons. Les colons du Goush Katif, un bloc d'implantations de la bande de Gaza, détiennent plus de 3 500 armes à feu, et le ministre de la sécurité intérieure, Guidéon Ezra, a exprimé la crainte qu'ils ne s'en servent contre les forces de l'ordre chargées de les évacuer ou pour se suicider. Selon des tractations en cours, colons et policiers israéliens devraient être désarmés durant l'opération de désengagement prévue à partir du 20 juillet. ­ (AFP, AP.)