Annonce Profanation de Herrlisheim : un sympathisant du FN mis en examen Un bûcheron alsacien de 24 ans a été mis en examen et écroué mercredi dans le cadre de l'enquête sur la profanation en avril de 127 tombes du cimetière juif de Herrlisheim. Il n'aurait pas agi seul, selon le parquet. L'homme a été confondu par des expertises graphologiques. Les enquêteurs veulent désormais mettre la main sur son ou ses complices, car ils ont l'intime conviction que le bûcheron alsacien n'a pas agi seul. Que leur est-il reproché ? La profanation en avril dernier de 127 tombes du cimetière juif de Herrlisheim. Le jeune homme de 24 ans nie les faits. Il a été mis en examen pour "profanation de stèles par des inscriptions néo-nazies, provocation à la haine raciale et dégradation de biens destinés à l'utilité publique" et aussitôt placé en détention provisoire. Il est par ailleurs soupçonné d'avoir tracé des inscriptions néo-nazies "sur des piliers de ponts et des glissières de sécurité sur l'autoroute", selon le procureur."Littérature nazie"Le parquet a établi "au travers des investigations que cette personne appartient au Front national", indiquant que de "la littérature nazie" avait été découverte au domicile du suspect, originaire de la région mulhousienne. Le procureur s'est toutefois refusé à dire s'il s'agissait d'un militant actif. Le président du groupe FN au Conseil régional d'Alsace, Patrick Binder, n'a pas souhaité réagir en l'absence de toute précision sur l'identité de la personne mise en examen.La profanation avait été découverte le 30 avril, date anniversaire de la mort d'Hitler. Des croix gammées et celtiques avaient été tracées sur les pierres tombales en grès. Deux drapeaux allemands portant des inscriptions à la gloire d'Hitler avaient été retrouvés dans le cimetière, les mots "Juden raus" (Les Juifs dehors) bombés sur une stèle à l'entrée du cimetière et les nom et prénom d'Adolf Hitler écrits de part et d'autre des piliers de la grille.Le Pen : "Le FN a toujours condamné les profanations"Jean-Marie Le Pen, le président du Front national confirme, dans un communiqué que le suspect mis en examen pour la profanation du cimetière était un adhérent "d'inscription récente" du FN qui a été "immédiatement suspendu dans le cadre d'une procédure d'exclusion". Le leader du parti d'extrême-droite se demande également si ce jeune homme de 24 ans, "s'il s'avérait coupable", était un "provocateur" ou un "malade mental". Et de souligner que "le Front national a toujours condamné sans réserve les profanations".
