Fait divers Prison d'Aiton : les évadés courent toujours Les barrages de gendarmerie mis en place après l'évasion par hélicoptère de la prison savoyarde ont été levés samedi soir. L'enquête se poursuit pour retrouver les trois évadés et leurs deux complices. Après la levée des barrages de gendarmerie, l'enquête se poursuivait dimanche pour tenter de retrouver les trois évadés d'Aiton (Savoie) et leurs deux complices, qui ont contraint le pilote d'un hélicoptère à venir les chercher samedi dans la cour de la prison. Quelques minutes après l'évasion, le plan Milan avait été déclenché en Savoie, et les plans équivalents (plan Epervier, plan Hibou...) dans les départements limitrophes, mobilisant sans succès jusqu'à 300 gendarmes. Tous les barrages ont été levés dans la soirée. A bord d'une voiture "Si ce type de dispositif n'a permis d'attraper personne au bout de quelques heures, cela signifie que les fugitifs sont déjà loin ou bien cachés. C'est l'enquête de fond, à partir de tous les éléments disponibles, qui permettra de les retrouver", a-t-on expliqué à la préfecture de Savoie, sans préciser la nature des éléments déjà à la disposition des enquêteurs. Samedi, peu après 15H00, trois hommes, tous placés en détention provisoire en attente de jugement dans des affaires criminelles, et tous déjà condamnés auparavant pour d'autres faits, se sont évadés en sautant dans un hélicoptère venu se poser dans la cour pendant leur promenade. Le pilote de l'appareil, qui avait été braqué quelques minutes plus tôt par deux hommes, a d poursuivre son vol jusqu'à un lieu en pleine campagne près de Grenoble. Les trois évadés et leurs deux complices ont pris la fuite à bord d'une voiture, laissant le pilote repartir avec son hélicoptère. Pas de filins de sécurité Hubert Selles, 62 ans, en détention provisoire pour une affaire de vol en bande organisée, avait été libéré en 1992 après avoir purgé une peine de 12 ans de réclusion pour trafic de stupéfiants. Jean-Claude Moretti, 28 ans, prévenu de vol avec arme, et Mohamed Bessame, 29 ans, prévenu d'infraction à la législation sur les stupéfiants, avaient également fait l'objet de condamnations à de la prison ferme. L'établissement d'Aiton, qui accueille actuellement environ 500 détenus pour 400 places, est un centre pénitentiaire qui comprend une maison d'arrêt et centre de détention. Il n'est pas équipé de filins de sécurité, très coûteux et installés en priorité dans les établissements les plus sensibles, et n'avait encore jamais connu d'évasion par hélicoptère. Le parquet d'Albertville a confié l'enquête à la police judiciaire de Lyon.