Premier/e Première demande de clonage thérapeutique en Grande-Bretagne Des chercheurs britanniques veulent cloner des embryons humains dans le cadre de travaux sur le diabète. Leur demande est examinée par une autorité de bioéthique. L'Autorité de régulation de la bioéthique britannique (HFEA) examinait mercredi, pour la première fois depuis sa création, une demande de clonage d'embryons humains. Une équipe de scientifiques veut les utiliser dans la recherche sur le diabète.Le clonage thérapeutique est légal en Grande-Bretagne depuis 2002, mais aucune demande n'avait jusqu'ici été déposée. Le clonage reproductif, en revanche, est interdit et est passible d'une peine de prison de dix ans.Le Stem Cell Group, dirigé par le docteur Miodrag Stojkovic, de l'Institut de génétique humaine de l'université de Newcastle, et le Professeur Alison Murdoch, du Centre de fertilité de Newcastle veulent avoir recours, pour cloner des embryons humains, à la technique utilisée pour cloner la brebis Dolly, en 1997. La brebis avait connu un vieillissement prématuré et avait dû être euthanasiée en 2003. "Nous allons essayer de créer un matériau qui serait génétiquement identique à la personne qui a besoin d'un traitement", a expliqué à la BBC le professeur Murdock.Travaux "irresponsables"Le docteur David King, biologiste moléculaire et directeur d'un groupe de pression anti-clonage, le Human Genetics Alert, a co-signé avec six experts une lettre adressée à la HFEA. Selon eux, indique la BBC, le projet des chercheurs de Newcastle est "irresponsable, non éthique, léger d'un point de vue scientifique, pas nécessaire et poursuivant des objectifs politiques". Le docteur King a déclaré : "Ces travaux sont un gaspillage de l'argent public et franchissent pour la première fois d'importantes frontières éthiques".Le premier clonage d'embryons humains a eu lieu en Corée du Sud en février dernier et des expériences semblables sont en cours aux Etats-Unis. La HFEA devrait rendre sa décision la semaine prochaine.
