Visite Poutine fait ami-ami avec Iouchtchenko Le président russe a dit qu'il n'y avait pas de problèmes avec l'Ukraine. Les problèmes entre la Russie et l'Ukraine «n'existent pas, tout simplement» : Vladimir Poutine a joué au parfait innocent, samedi, lors de sa première visite à Kiev depuis l'élection du pro-occidental Victor Iouchtchenko. Alors que le président russe s'était personnellement engagé dans la dernière campagne présidentielle ukrainienne en faveur du candidat prorusse et que Moscou est même soupçonné d'avoir participé à l'empoisonnement qui a défiguré Iouchtchenko, les deux chefs d'Etat ont assuré, samedi à Kiev, qu'ils étaient prêts à coopérer de façon constructive. «L'Ukraine avance dans la même direction que la Russie», a plaidé Poutine, tentant de convaincre les Ukrainiens que leur participation à l'Espace économique commun, voulu par Moscou pour ressouder les anciens pays de l'URSS, ne freinerait pas leur rapprochement avec l'Union européenne. La Russie, elle aussi, «harmonise sa législation avec celle de l'Union européenne», a souligné Poutine. Tout en préservant les apparences courtoises, Iouchtchenko a toutefois estimé que cet Espace économique commun prôné par Moscou n'en est encore qu'au «stade des négociations» et que la «création d'une zone de libre-échange» pourrait aussi bien lui suffire. La priorité du nouveau président ukrainien est le rapprochement avec l'Union européenne. L'autre sujet important de la rencontre aura été le transit du gaz russe qui passe par l'Ukraine pour desservir l'Europe occidentale. Face aux pressions russes visant à s'assurer le contrôle des gazoducs, Victor Iouchtchenko a souligné que «dans l'état actuel, le système de transport de gaz reste propriété de l'Ukraine». Pour débloquer la négociation, Vladimir Poutine a annoncé que «des partenaires européens», comme Gaz de France ou l'italien EMI, allaient être invités à se joindre au consortium russo-ukrainien. Human Rights Watch, l'organisation de défense des droits de l'homme, dénonce dans un rapport sur la Tchétchénie publié aujourd'hui «des disparitions devenues si fréquentes et systématiques qu'elles constituent un crime contre l'humanité». 3 000 à 5 000 personnes ont disparu depuis 1999.