Fait divers Policiers blessés à Grigny, écoles incendiées...Dans la nuit de dimanche à lundi, la police a recensé 839 véhicules incendiés, 186 personnes interpellées et deux policiers atteints par des tirs de grenaille à Grigny dans l'Essonne. L'intervention de Jacques Chirac appelant au rétablissement de l'ordre public n'a pas servi à grand chose : trente-quatre policiers ont été légèrement blessés lors de la onzième nuit de violences en France, 839 véhicules ont été incendiés, 186 personnes interpellées… Parmi les policiers blessés, deux ont été la cible de tirs de grenaille à la cité de la Grande Borne à Grigny dans l'Essonne. Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy leur a rendu visite dès dimanche soir à l'hôpital d'Evry où des éclats de plomb leur ont été extraits. Sarkozy a déploré que ces tirs de grenaille visaient la tête des fonctionnaires. Un des policiers lui a présenté une cartouche de fusil de chasse ramassée sur place.Le ministre s'est rendu ensuite à la cité des Tarterêts à Corbeil-Essonnes où des nombreux jets de cocktails Molotov ont été lancés tout au long de la soirée. Il avait auparavant visité la direction départementale de la sécurité publique de Seine-Saint-Denis, où il a souhaité que «l'ordre républicain revienne dans tous les quartiers». «Sinon, a-t-il dit, ce sera soit l'ordre des bandes, soit l'ordre des mafias, soit un autre ordre».De Ricamary à Sète…Des jets d'engins incendiaires ont à nouveau été relevés dans de nombreux endroits comme à la Ricamary (Haute-Loire) où des bus ont été visés. Deux églises ont par ailleurs été touchées par des engins incendiaires: celle de Saint-Edouard à Lens (Pas-de-Calais) et le presbytère de l'île de Thau à Sète (Hérault).Ecole maternelle, crèche, centre social…De nombreux établissements scolaires ont été également pris pour cibles: une école maternelle à Nantes, une crèche à Saint-Maurice (Val-de-Marne), une école du quartier à Strasbourg, deux autres à Saint-Etienne.D'autres bâtiments publics ont été pris pour cible: ainsi à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), un centre social a été ravagé tandis qu'à Trappes (Yvelines) c'est une trésorerie principale qui a été endommagée. Un entrepôt pharmaceutique de Suresnes (Hauts-de-Seine) a également été touché.Les bâtiments de la police n'ont pas été épargnés avec un bureau de police à Clermont-Ferrand totalement détruit tandis qu'à Perpignan, un véhicule en feu a été projeté sur le poste de police du Moulin-à-Vent.Comme la veille, les incendies de véhicules se sont également multipliés en province, notamment à Toulouse où ils atteignaient un total d'une trentaine vers 23 heures, contre 50 pour l'ensemble de la nuit précédente.
