Procès Polanski vs Vanity Fair : drôle de procèsRoman Polanski poursuit Vanity Fair en diffamation à Londres. Mais le réalisateur qui risque d'être arrêté en Grande-Bretagne, suit le procès, en vidéo, depuis un hôtel parisien. Le procès en diffamation intenté par le réalisateur français Roman Polanski à Conde Naste, l'éditeur de Vanity Fair s'est ouvert lundi à Londres. L'affaire concerne un article de la revue britannique publié en juillet 2002. Le papier affirme que le réalisateur avait fait des avances sexuelles à une "beauté suédois" dans un restaurant de New-York alors que sa femme Sharon Tate venait d'être sauvagement tuée par Charles Manson. Roman Polanski se trouvait à l'étranger en août 1969 quand Sharon Tate, alors enceinte de huit mois, a trouvé la mort avec quatre de ses amis dans la maison du couple de Bel Air, en Californie.Recherché depuis 1977Le réalisateur, âgé de 71 ans, suit le procès par vidéo de son hôtel parisien. Il a en effet refusé de se rendre en Grande-Bretagne où pèse sur lui un mandat d'arrêt international. Le réalisateur de Chinatown, Tess et Le Pianiste, est en effet recherché par les Etats-Unis depuis 1977, pour avoir eu des relations sexuelles avec une adolescente âgée de 13 ans. Après avoir plaidé coupable et passé 42 jours dans un pénitencier de Californie, il s'était réfugié dans sa résidence française. Sa sentence n'a pas été prononcée, mais il pourrait purger une peine de prison considérable s'il retournait aux Etats-Unis.L'actrice Mia Farrow, qui détenait le rôle principal dans Rosemary's Baby de Polanski, devrait témoigner en sa faveur au cours de ce procès prévu pour durer cinq à huit jours. Polanski, qui a épousé l'actrice Emmanuelle Seigner en 1989 et a deux enfants, vit en France. La loi française interdit l'extradition de ressortissants français.
