Manifestation Plus d'un millier de personnes ont manifesté contre la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées Entre un millier de personnes, selon la police, et 1 300, selon les organisateurs, ont manifesté dans le calme samedi 6 mai à Bagnères-de-Luchon pour protester contre la réintroduction de cinq ours dans les Pyrénées, a constaté un correspondant de l'AFP. "On a tenu les barrages pendant une semaine pour empêcher la réintroduction et aujourd'hui il fallait que toutes les personnes qui souhaitaient manifester leur désaccord à ces réintroductions puissent l'exprimer sur la voie publique", a indiqué à l'AFP dans un concert de klaxons et de cloches Francis Ader, président de l'Association de défense de l'identité pyrénéenne (Adip). Après avoir organisé une opération escargot depuis la ville de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), éleveurs, habitants venus en famille, élus locaux et de nombreux jeunes ont défilé à Bagnères-de-Luchon, une des quatres communes ayant accepté d'accueillir l'ours, dans une ambiance "détendue et déterminée", selon M. Ader. Le cortège était composé en outre de 35 tracteurs et d'environ 1 200 brebis. "NON À L'OURS" Brandissant des banderoles ou arborant des autocollants "Non à l'ours", les opposants, venus de toutes les Pyrénées ainsi que des départements limitrophes comme le Gers, ont écouté une série de discours avant que la manifestation ne prenne fin vers 14 heures. "Il va falloir reprendre "les deux petits velus" que l'on est venu nous mettre", a déclaré à la foule le secrétaire général de la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles de Midi-Pyrénées (FRSEA), Bernard Moules, estimant que "tous les Pyrénéens ont envie que les Pyrénées soient vivantes et non un sanctuaire". Les manifestants se sont dispersés avant de connaître la décision du Conseil d'Etat concernant une requête de suspension de l'introduction de trois nouveaux ours slovènes dans les Pyrénées, déposée par des éleveurs. Le Conseil d'Etat, qui a examiné samedi cette requête, rendra sa décision mardi après-midi. Les opposants au plan de renforcement de l'ours, destiné notamment à maintenir la bio-diversité selon ses défenseurs, avaient fortement perturbé le lâcher d'une première ourse slovène le 25 avril à Arbas (Haute-Garonne). Depuis une semaine, ils ont mis en place des sites de surveillance dans les communes susceptibles d'accueillir de nouveaux plantigrades, comme à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), où une deuxième ourse à été lâchée en toute discrétion le 28 avril. Plusieurs actes de malveillance ont également été signalés ces derniers jours.