Mort de Pierre Amandry
Mort Pierre Amandry, hellénisteL'helléniste Pierre Amandry, membre de l'Institut, est mort mardi 21 février à Paris. Il était âgé de 93 ans.Né à Troyes (Aube) le 31 décembre 1912, Pierre Amandry fait ses études à Paris, intègre l'Ecole normale supérieure (1933), obtient l'agrégation de lettres (1936) pour entrer bientôt à l'Ecole française d'Athènes (1937) dont il assure le secrétariat général dès 1942.De retour en France en 1949 - il s'agit de boucler sa thèse, consacrée à La Mantique apollinienne de Delphes. Essai sur le fonctionnement de l'oracle, chose faite dès 1950 -, il est assistant de grec à la Sorbonne, professeur au lycée à Troyes (1950), avant d'enseigner l'archéologie classique à la Faculté des lettres de Strasbourg comme maître de conférences (1951), puis comme professeur (1955). Il ne quitte cette université que pour retrouver l'Ecole française d'Athènes, qu'il dirige de 1969 à 1981.Elu en novembre 1972, au fauteuil du cardinal Tisserant, membre libre à l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Pierre Amandry a signé un nombre important d'articles parus dans des revues tant françaises qu'étrangères - ce qui lui valut d'appartenir à la British Academy, à l'Académie royale de Belgique, à celle d'Athènes comme à la romaine Accademia dei Lincei.L'essentiel de ses contributions portent sur l'architecture et l'épigraphie, delphique notamment, l'histoire de l'art grec et l'art proche-oriental, les rapports économiques et artistiques entretenus entre ces deux mondes.Signalons qu'il a traduit durant ses années d'enseignement en France (nostalgie hellène ?) des romans grecs contemporains dont, en 1955, Le Christ recrucifié, de Nikos Kazantzakis, l'auteur d'Alexis Zorba.