Annonce Perquisition à Bercy dans le cadre de l'affaire Rhodia Un juge d'instruction et des policiers se trouvaient ce matin dans les locaux du ministère de l'Economie et des Finances pour y mener une perquisition dans le cadre de l'affaire Rhodia, a-t-on appris de source proche du dossier. L'information judiciaire est ouverte pour «présentation de comptes inexacts, diffusion d'informations fausses et mensongères sur la situation d'un émetteur coté sur un marché réglementé, délit d'initié et recel de délit d'initié».  «Il y a bien le juge d'instruction avec des fonctionnaires de police dans les locaux de Bercy. On les reçoit comme il se doit», a confirmé le service de presse de Thierry Breton. Ils sont arrivés «il n'y a pas longtemps», a-t-on ajouté de même source vers 10H30. Thierry Breton étant en déplacement, le juge est «reçu par le directeur de cabinet», a-t-on ajouté. Le parquet de Paris a ouvert en octobre une information judiciaire sur les comptes de l'entreprise chimique Rhodia, après une plainte pour présentation de comptes inexacts entre 1999 et 2002, période durant laquelle M. Breton siégeait au conseil d'administration. Cette enquête, confiée aux juges Henri Pons et Jean-Marie d'Huy du pôle financier de Paris, fait suite à deux plaintes déposées en 2003 par deux actionnaires mécontents, Edouard Stern, le banquier français assassiné le 28 février à son domicile de Genève, et Hugues de Lasteyrie. L'information judiciaire est ouverte pour «présentation de comptes inexacts, diffusion d'informations fausses et mensongères sur la situation d'un émetteur coté sur un marché réglementé, délit d'initié et recel de délit d'initié». M. Breton a été administrateur du groupe du 16 avril 1998 au 24 septembre 2002. Interrogé en mars par le Monde au sujet d'une enquête de l'Autorité des marchés financiers (AMF) portant sur Rhodia, et qui ne concerne apparemment que l'exercice 2003, M. Breton avait fait valoir qu'il avait lui-même proposé au conseil d'administration de Rhodia de créer un comité d'audit à l'époque où il y siégeait. «Rien de ce que j'ai su ne m'a choqué ni a froissé mon éthique», avait alors expliqué M. Breton.