Premier/e Pays-Bas : sexe, drogues et télévision Malgré la controverse entourant le concept de l'émission, BNN, la chaîne jeunesse de la télévision publique néerlandaise, a diffusé lundi soir le premier numéro de "Spuiten en Slikken" ("Injecter et avaler"). Au menu : ébats sexuels, consommation d'alcool et de drogues. "Nous croyons au journalisme participatif". BNN, la chaîne publique néerlandaise destinée aux ados, justifie ainsi le concept de sa nouvelle émission. En résumé, pour mieux parler de quelque chose, le journaliste doit le tester. Résultat : les animateurs de "Spuiten en Slikken" sont censés boire de l'alcool, sniffer de la cocaïne ou encore participer à des orgies sexuelles. "Si quelqu'un prend de la drogue et fait ensuite un compte-rendu de ce qu'il ressent, il n'est plus nécessaire d'essayer soi-même. Le journaliste teste pour vous" souligne BNN.Lundi soir, pour sa première, les thèmes abordés étaient les "ravages de l'alcool" et le "meilleur du sexe". Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le talk-show n'a pas fait dans la dentelle : beuveries, vomissements, leçons de strip-tease et remèdes contre les odeurs vaginales étaient au programme. Sur le plateau, tandis que les invités partageaient en direct leur avis sur la question et commentaient les différents reportages, un journaliste s'est enfermé avec un couple dans une chambre sombre. En fin d'émission, il a rejoint le plateau, le visage rougeaud, pour commenter les ébats auxquels il avait assisté et participé.Encore plus "trash"Les prochaines semaines pourraient être encore plus "trash" : les producteurs prévoient de faire tester les drogues dures, cocaïne, LSD et héroïne. Et en matière d'expériences sexuelles, "Spuiten en Slikken" compte proposer le sexe à trois, le sexe avec une femme obèse ainsi qu'une comparaison de fellations faites par une femme et par un homme.Avant cette première diffusion, la chaîne avait reçu de nombreux courriers électroniques de téléspectateurs estimant qu'elle dépassait les bornes. "Spuiten en Slikken" a même fait l'objet de plusieurs questions de parlementaires au ministre de la Justice, Piet Hein Donner, visant à interdire sa diffusion.
