Condamnation Pays-Bas : condamnation à perpétuité de l'islamiste assassin de Theo Van Gogh Le tribunal d'Amsterdam a condamné, mardi 26 juillet, à la réclusion à perpétuité un islamiste maroco-néerlandais, Mohammed Bouyeri, reconnu coupable de l'assassinat du cinéaste néerlandais Theo Van Gogh. " L'attentat terroriste contre Theo Van Gogh a provoqué au sein de la société néerlandaise de graves sentiments de peur et d'insécurité", a déclaré le président du tribunal, Udo Willem Bentinck. Mohammed Bouyeri avait avoué avoir assassiné le cinéaste néerlandais Theo Van Gogh au nom de l'islam radical.  Lors de son procès, le 12 juillet dernier, ce fils d'immigrés marocains, qui est né et a grandi à Amsterdam, s'était dit prêt à récidiver s'il était libéré de prison. "Il y a une loi qui m'oblige à couper la tête à celui qui insulte le Prophète", avait-il déclaré vêtu d'une djellaba noire, un keffieh sur la tête et un exemplaire du Coran à portée de main. Theo Van Gogh, connu pour ses critiques contre l'islam et la société multiculturelle, a été abattu puis égorgé alors qu'il faisait de la bicyclette dans une rue très fréquentée d'Amsterdam, le 2 novembre 2004. Bouyeri avait été arrêté peu après lors d'une fusillade avec des policiers, lors de laquelle il espérait "mourir en martyr". UN JEUNE QUI SEMBLAIT BIEN INTÉGRÉ Le meurtre de Theo Van Gogh avait suscité de fortes tensions communautaires aux Pays-Bas. Plus de 150 attaques avaient été enregistrées dans le mois suivant le crime, principalement contre les 900 000 musulmans des Pays-Bas (sur une population de 16 millions d'habitants). Ces attaques n'avaient pas fait de victime. Par ailleurs, Mohammed Bouyeri est accusé d'assassinat, de tentative de meurtre contre des policiers et d'entrave au travail de la députée néerlandaise Ayaan Hirsi Ali, qu'il avait menacée de mort. Lors du procès, le procureur s'était interrogé sur les raisons qui "ont transformé" un jeune d'origine marocaine qui semblait bien intégré en un homme qui assassine Theo Van Gogh "au nom d'une croyance extrêmement violente". La confession de Bouyeri n'avait pas apporté d'éclaircissements alors que cette question se pose avec acuité en Grande-Bretagne, les auteurs présumés des attentats du 7 juillet étant également de jeunes Britanniques d'origine étrangère dont l'intégration semblait réussie.