Annonce Paris lance un nouvel appel à la libération de Bernard PlancheRien ne justifie le maintien en captivité de Bernard Planche, a affirmé le ministre des affaires étrangères jeudi 29 décembre, dans un communiqué. J'en appelle à nouveau aux ravisseurs pour qu'ils libèrent sans délai notre compatriote." La veille, le groupe, qui détient l'ingénieur français enlevé à Bagdad le 5 décembre, se présentant sous le nom "Bataillon de la vigie pour l'Irak", a diffusé une vidéo via la chaîne satellitaire Al-Arabiya. Quelle présence française en Irak ?Près d'une centaine de Français se trouvent aujourd'hui en Irak, selon le ministère français des affaires étrangères. Parmi eux, on dénombrerait une quarantaine d'employés à l'ambassade, une trentaine de résidents, souvent des binationaux, une quinzaine de journalistes ou d'employés d'ONG et quelques dizaines de personnes travaillant pour des sociétés de sécurité.[-] fermer"Je rappelle que la France n'a pas de présence militaire en Irak et qu'elle a toujours plaidé pour que ce pays soit restauré dans sa pleine souveraineté", a précisé Philippe Douste-Blazy. Le ministre voulait ainsi répondre à la revendication apparemment incongrue des ravisseurs, qui ont annoncé dans leur video qu'ils exécuteraient leur otage si la France "ne mettait pas fin à sa présence illégitime en Irak". Les affaires étrangères souhaitent traiter l'affaire avec discrétion.Selon une source proche de la défense, la revendication reste "mystérieuse", et plonge les services français dans une certaine "perplexité". "Nous ne sommes présents en Irak ni de près ni de loin. Même l'action évoquée dans le passé, de formation de policiers irakiens, à leur demande, n'a jamais commencé. Nous avions fait des propositions auxquelles ils n'ont pas répondu."Les services français ne savent pas si les ravisseurs font un "amalgame" et dénoncent en réalité la présence commerciale ou diplomatique française en Irak, ou celle de services secrets, selon cette même source. "On a plutôt tendance à conclure que le groupe qui détient Bernard Planche a un faible degré de politisation. On peut se demander s'il ne s'agit pas de pur marchandage, de racket." Des recoupements avec les services allemands, récemment confrontés à l'enlèvement d'une archéologue, n'ont pas donné plus de précision sur le "Bataillon de la vigie pour l'Irak", qui apparaît inconnu.Le ministère des affaires étrangères a annoncé avoir débuté des contacts avec les ravisseurs le 6 décembre. L'ambassade de France à Bagdad envoie des messages par des intermédiaires, mais aurait pour l'instant des difficultés à authentifier les réponses et à progresser
