Annonce Paris et Berlin dans un esprit de continuitéLa chancelière allemande Angela Merkel, accompagnée du nouveau ministre des affaires étrangères social-démocrate, Frank-Walter Steinmeier, a affirmé, mercredi 23 novembre, lors de sa visite à Paris, qu'elle voulait continuer à observer le "rythme" des rencontres franco-allemandes effectuées à l'époque de Gerhard Schröder. Plaidant pour "un esprit de continuité", elle entend reprendre la formule des rencontres informelles dites de Blæsheim, qui se tenaient, sous son prédécesseur, toutes les six à huit semaines. Elle a également invité Jacques Chirac à Berlin début décembre.La nouvelle chancelière a annoncé un conseil des ministres franco-allemand au printemps prochain "quand nos ministres, dans leurs différents domaines de compétence, se seront mieux connus"."UN AXE FRANCO-ALLEMAND RÉELLEMENT SOLIDE"Alors que l'Union européenne peine à sortir de la crise, Jacques Chirac a affirmé partager avec la chancelière conservatrice une même idée de l'Europe, celle que défendait déjà son prédécesseur social-démocrate Gerhard Schröder. "Nous avons de l'Europe une vision commune, nous voulons l'un et l'autre une Europe politique et sociale, une Europe organisée, une Europe fondée sur la solidarité, les politiques communes et un effort permanent d'harmonisation de ces politiques communes", a-t-il dit.La longue expérience partagée par ces deux pays fondateurs a montré, selon lui, que l'Europe, "pour bien fonctionner, doit comporter un axe franco-allemand réellement solide". M. Chirac a cherché à dissiper l'idée que Paris et Berlin chercheraient à s'imposer face aux petits pays, alors que Mme Merkel insiste pour que cet axe n'ait pas un caractère exclusif."Non pas que l'Allemagne et la France veuillent imposer leur point de vue aux autres Européens, ce n'est pas du tout l'esprit dans lequel se situe la relation franco-allemande", a assuré le chef de l'Etat. Mais, a-t-il souligné, l'expérience prouve que "si nous ne nous entendons pas le système se bloque", car "l'Europe est un peu comme une voiture dont une pièce se casserait".La chancelière devait ensuite se rendre à Bruxelles mercredi dans la journée, et à Londres jeudi 24 novembre.
