Liberation Paris confirme la libération des quatre otages français au Yémen Par un message de remerciements adressé au président yéménite, le ministère des affaires étrangères a confirmé lundi 25 septembre la libération des quatre touristes français détenus durant quinze jours au Yémen. Philippe Douste-Blazy a adressé ses "très sincères remerciements" au président yéménite, Ali Abdallah Saleh, pour leur libération. Les quatre touristes français, libérés lundi matin après quinze jours de captivité dans le sud-est du Yémen, sont arrivés dans l'après-midi à Sanaa, où ils ont été conduits dans le bureau du ministre de l'intérieur, selon des sources sécuritaires. La libération des quatre Français aurait été obtenue "par la négociation, et non par la force", a confirmé l'agence officielle Saba, comme le réclamait Paris avec insistance. Plus tôt dans la matinée, le député yéménite Awadh Bawazir et le chef de la police à Chabwa, Abderrahman Hanache, avaient annoncé la libération des quatre touristes français, sans que cette information soit confirmée à Paris. Le porte-parole adjoint du ministère des affaires étrangères français, Denis Simonneau, précisait cependant qu'Awadh Bawazir "a l'habitude d'être médiateur dans ces affaires", et qu'"il a déjà été impliqué dans certaines libérations dans le passé." Peu après, l'agence Saba rapportait que les touristes étaient "en bonne santé". AFFAIRE DE VENDETTA Dimanche 24 septembre, le président Ali Abdallah Saleh avait annoncé leur libération "dans les prochaines heures". Lundi, un dignitaire qui suit de près les tractations menées par des notables tribaux affirmait que les ravisseurs étaient "intransigeants" concernant leur demande de libération de cinq prisonniers, ou "du moins un transfert de ces détenus à la prison centrale de Sanaa". "A Abyan, les cinq prisonniers ne peuvent même pas recevoir la visite de leur famille en raison de l'affaire de vendetta entre leur tribu et celle des Al-Maraqcha, dont l'un des chefs, Tarek Al-Fadhli, est très influent auprès des autorités", a-t-il ajouté. "Pour les ravisseurs, ce chef tribal empêche un règlement de l'affaire de vendetta, dont la persistance est une des raisons du rapt d'étrangers dans la province de Chabwa", a encore expliqué le médiateur, qui a requis l'anonymat. Les touristes français, dont l'identité n'a pas été révélée, ont été enlevés avec leur guide yéménite à Ataq, chef-lieu de la province de Chabwa, dans le sud-est du pays, par des membres de la tribu des Al-Abdallah Ben Daham, qui les retenaient prisonniers à une soixantaine de kilomètres de là, selon des sources tribales.