Procès Papa Wemba ne retournera pas en prison Condamné mardi à 30 mois de prison dont 4 mois fermes pour aide au séjour irrégulier d'étrangers sous couvert de ses activités musicales, le chanteur congolais ne retournera pas en prison. Il a déjà efectué sa peine dans le cadre de la détention préventive. Trente mois de prison, dont quatre fermes, et 10.000 euros d'amende. Le jugement, prononcé ce midi par le tribunal correctionnel de Bobigny à l'encontre de papa Wemba, a été accueilli par des cris de joie de la part des quelque 150 sympathisants du chanteur présents à l'audience. Papa Wemba, de son vrai nom Hungu Wembadio Pene Kikumba, comparaissait pour "aide à l'entrée ou au séjour irrégulier d'étrangers", d'"obtention frauduleuse de documents administratifs" et d'"association de malfaiteurs". Mais "le roi de la rumba congolaise" ne retournera toutefois pas en prison, puisqu'il a déjà effectué une détention provisoire de près de quatre mois. Les huit autres prévenus, dont son épouse, qui comparaissaient pour les mêmes motifs, ont été condamnés à des peines n'excédant pas quatre mois de prison ferme. Le procureur, Nadine Perrin, avait requis une peine de cinq années d'emprisonnement à l'encontre du chanteur et des peines allant de 18 mois à quatre années d'emprisonnement contre les huit autres prévenus. Le ministère public avait assorti ses réquisitions de "tout ou partie de sursis". A 55 ans, Papa Wemba encourait dix ans d'emprisonnement et 750.000 euros d'amende. Il est toujours poursuivi dans une procédure similaire en Belgique. Les justices belge et française le soupçonnaient d'avoir organisé, sous couvert de ses activités musicales, l'immigration clandestine en France de quelque 150 ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC), moyennant des sommes avoisinant 3.500 euros par personne. Papa Wemba avait été écroué le 20 février 2003 à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) après sa mise en examen. Il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire en juin 2004.