Annonce Palmiers, sable, transats: Paris se remet à la plage- Palmiers treuillés depuis le pont d'Arcole, câbles déroulés le long des quais, pelleteuses répartissant le sable: plusieurs dizaines de personnes s'affairaient dans la nuit de lundi à mardi le long de la Seine, rive droite, pour que Paris soit prête à étrenner sa troisième plage d'été.Le maire PS Bertrand Delanoë doit en effet inaugurer mercredi l'opération "Paris-plage", qui n'a cessé depuis 2002 de gagner de l'ampleur et du retentissement : trois millions de personnes s'étaient pressées l'an dernier sur les 3,5 kilomètres de berges urbaines devenues promenade balnéaire, avec transats, parasols, boulodromes et hamacs.Bravant les bourrasques de pluie tièdes, les techniciens vissaient des panneaux, fixaient des caillebotis de bois odorant, installaient des végétaux, brossaient les parois du bassin de baignade, grande nouveauté de cette édition 2004 : conçue au millimètre près pour s'insérer le long du quai des Célestins, face à l'île Saint-Louis, cette petite piscine (28 mètres de long et 200 m3 d'eau tout de même) promettait d'être la vedette du troisième Paris-plage.Dans une noria de chariots élévateurs et de nacelles, toutes les équipes mettaient la dernière main aux préparatifs d'une opération qui aura en tout mobilisé quelque 500 personnes, selon le régisseur Ivan Hinnemann.Les berges de la Seine l'an dernier © AFP/Archives François GuillotComme les années précédentes, il s'agissait de faire d'une hostile voie rapide interdite aux piétons un lieu de déambulations lentes - passants, cyclistes, patineurs. Le tout en perturbant le moins possible en amont la vie de la cité (la circulation automobile n'a été arrêtée que samedi soir sur ces berges) et avec des installations démontables en quelques heures.Paris-plage 2004 reprend et développe le décor imaginé par le scénographe Jean-Christophe Choblet : du bleu, du blanc, du bois, des cabines de bains bicolores, des oriflammes. Avec en plus des bancs le long du fleuve, un champ de "parabrumes" (brumisateurs en forme de parapluies), des sources d'eau - fontaines, douches - multipliées. Plus soignée, offrant plus d'activités (aquagym, trampolines...) Paris-plage est devenue aussi plus difficile à entretenir. Aussi, pour la première fois, le site sera fermé chaque nuit.L'opération, d'un budget de quelque 2 millions d'euros, dont environ 1,4 financés par des sponsors et autres "partenaires", dure jusqu'au 20 août.
