Annonce P2P : Premières poursuites européennesLa Fédération internationale de l'industrie phonographique a lancé mardi 247 poursuites contres des internautes échangeurs au Canada, en Italie, au Danemark et en Allemagne. En France, de telles actions sont "en préparation". Après avoir frappé plus de 2.000 personnes aux Etats-Unis, les poursuites de l'industrie du disque contre les utilisateurs de réseaux peer-to-peer débarquent en Europe. L'IFPI (Fédération internationale de l'industrie phonographique) a lancé mardi, dans quatre pays, dont trois européens, 247 poursuites contre des particuliers qui s'échangent des fichiers mp3 protégés grâce à des logiciels comme Kazaa."Première vague"Les poursuites visent des internautes au Canada, en Italie, au Danemark et en Allemagne. "Il s'agit d'une première vague" d'actions en justice, qui intervient après une année d'avertissement, a précisé Allen Dixon, secrétaire de l'IFPI. Les personnes poursuivies risquent d'avoir à payer "plusieurs milliers d'euros ou de dollars" d'amende. Allen Dixon a également précisé que les personnes visées proposaient un grand nombre ("des centaines, voire des centaines de milliers") de fichiers en téléchargement : les échangeurs occasionnels ne sont pas poursuivis. "Nous avons fini par nous rendre compte qu'éduquer l'internaute ne suffit pas, et que certaines personnes persistent parce que, comme les voleurs à l'étalage, ils imaginent qu'ils s'en tireront à bon compte. Nous coclu que seule la perspective d'une action en justice ferait réfléchir ces personnes", indique l'IFPI, qui représente 1.400 distributeurs et producteurs dans 76 pays.En France, "pour bientôt"Au Danemark, les identités des internautes ont déjà été obtenues, tandis que les tribunaux examinent encore les demandes d'identification dans les autres pays. L'IFPI a promis que d'autres poursuites suivraient, sans préciser toutefois si elles auraient lieu dans d'autres pays.Interrogé par l'agence Reuters, Hervé Rony, président du Syndicat national de l'édition phonographique, a déclaré : "nous ferons la même chose en France dans les semaines ou les mois qui viennent. Quoi qu'il arrive le dépôt d'actions en justice contre les internautes est inévitable". Il a toutefois précisé qu'il comptait maintenir la pression sur les fournisseurs d'accès à Internet.
