Procès Ouverture du procès des époux Mégret à Marseille L e procès des époux Mégret devant le tribunal correctionnel de Marseille pour détournement de fonds publics et complicité de détournement s'est ouvert, lundi 18 septembre, dans la matinée, en l'absence de Catherine Mégret, représentée par ses avocats. Au total, sept personnes sont poursuivies pour des faits qui remontent à 2001-2002, à l'époque où Catherine Mégret était maire de Vitrolles, dans les Bouches-du-Rhône. Mme Mégret, poursuivie dans ce dossier pour avoir détourné 74 600 euros (489 347 francs), est accusée d'avoir envoyé à des milliers d'exemplaires quatre courriers sur les deniers de la municipalité vitrollaise alors qu'ils étaient sans rapport avec sa fonction de maire. Parmi ces courriers, figuraient une "Lettre ouverte aux maires de France contre l'injustice et l'inversion des valeurs" en date de novembre 2000 et un document intitulé "Face à l'islamisme : appel aux maires de France" de septembre 2001. Lors de son audition par le juge d'instruction, Bruno Mégret a invoqué une "erreur d'aiguillage" de l'ancienne équipe municipale vitrollaise. "PERSÉCUTION JUDICIAIRE" En préalable, Bruno Mégret a dénoncé "une véritable persécution judiciaire" à son encontre. "Je constate que les nombreux procès qui nous sont faits arrivent toujours quelques mois avant une élection", a-t-il ajouté précisant qu'il entendait bien "être candidat à l'élection présidentielle". Les prévenus encourent une peine de dix ans d'emprisonnement et une amende maximale de 150 000 euros. Ils sont également passibles d'une peine d'inéligibilité. Les débats sont programmés jusqu'à mercredi. Bruno Mégret, président du Mouvement national républicain (MNR), est conseiller municipal à la mairie de Marseille.