Procès Ouverture du procès de Phil Spector, légende de la musique Le producteur mythique des années 1960 est jugé pour le meurtre d'une ancienne actrice, retrouvée tuée par balle dans son manoir en 2003. Lors de son arrestation, Phil Spector a déclaré que la femme s'était suicidée. Le procès d'une légende de la musique pop s'est ouvert lundi à Los Angeles. Phil Spector, l'inventeur du "mur du son", un procédé d'enregistrement qui a révolutionné la musique dans les années 1960, est jugé pour le meurtre de Lana Clarkson, une ancienne actrice de série B, qui avait été retrouvé tuée par balle au manoir du producteur, à Los Angeles. Arrêté le 13 février 2003 après la découverte du corps, Phil Spector avait alors déclaré que la serveuse, qu'il venait de rencontrer dans un restaurant d'Hollywood où elle travaillait, était ivre et s'était suicidée chez lui. L'accusation assure que c'est bien l'ancien producteur qui a tué l'ancienne actrice, d'une balle dans la tête. "Démons intérieurs" La première partie du procès s'attache à sélectionner les jurés, qui devront décider ou non de sa culpabilité. 300 personnes ont déjà été présélectionnées et doivent remplir un questionnaire pour préciser ce qu'elles savent sur l'affaire. Mardi soir, le procès sera suspendu jusqu'au 16 avril, date à laquelle les jurés seront retenus ou récusés. Les débats, qui doivent commencer le 30 avril, devraient durer entre deux et trois mois. Le juge a accepté la présence des caméras dans la salle d'audience, mais précisé qu'il interromprait la retransmission en cas de dérapage. Phil Spector vit en reclus depuis près de 25 ans, a cessé toute activité professionnelle et s'est construit une image d'excentrique mais aussi d'amateur d'armes à feu. Quelques semaines avant son arrestation, il avait déclaré au journal anglais Daily Telegraph : "Je suis mon pire ennemi. J'ai des démons intérieurs qui me combattent". Il s'agit du procès pour meurtre le plus important mettant en cause une célébrité à Los Angeles, depuis l'acquittement de l'ancien sportif O.J. Simpson en 1995. L'artiste, qui comparaît libre après avoir versé une caution d'un million de dollars, risque la réclusion à perpétuité.