Procès Ouverture du procès de "l'affaire Destrade" à Pau Le procès de "l'affaire Destrade", un réseau présumé de trafic d'influence et d'escroquerie mis en place par l'ancien député PS Jean-Pierre Destrade, a débuté lundi devant le tribunal correctionnel de Pau.M. Destrade, aujourd'hui conseiller général des Pyrénées-Atlantiques sans étiquette, y fait figure de principal prévenu même s'il comparaît aux côtés de 20 autres personnes, des chefs d'entreprises du Pays Basque français, des responsables de groupes de grande distribution et de bureaux d'étude.Ancien porte-parole du PS dans les années 80, M. Destrade, 63 ans, est apparu dès 08h30 au palais de justice de Pau, assez nerveux, dans un costume rayé gris et portant une cravate bleu, accompagné de son avocat Thierry Sagardoytho. Il comparaît devant un tribunal présidé par André Beauclair, pour "dénonciation de délit imaginaire, escroquerie, recel d'abus de biens sociaux, faux et usage de faux en écriture privé, trafic d'influence".Le volet politique de cette affaire, sur un système présumé de financement occulte pour le PS et le MRG, a fait l'objet d'un non-lieu en août 2004.Tous les responsables politiques mis en examen dans le cadre de cette affaire, dont l'ancien trésorier du PS Henri Emmanuelli, ont bénéficié de ce non-lieu à l'exception de M. Destrade.M. Destrade affirmait encore très récemment, avant l'ouverture du procès, avoir servi d'intermédiaire entre la grande distribution et le ministère du Commerce après avoir été, selon lui, "désigné officieusement" par le trésorier du PS à l'époque, M. Emmanuelli.L'audience a débuté vers 09h15 par l'appel des prévenus. Le procès doit durer deux semaines.