Ouverture Ouverture de la conférence de Kobé sur la prévention des catastrophes naturelles Un système d'alerte global aux tsunamis sera étudié par plusieurs milliers d'experts, à l'occasion du dixième anniversaire du terrible séisme qui avait détruit ce port japonais en 1995 et provoqué la mort de 6 433 personnes. Les Nations unies ont ouvert, mardi 18 janvier, à Kobé (Japon), une conférence mondiale sur la prévention des catastrophes naturelles, où plus de 3 000 experts et officiels d'environ 150 pays vont notamment se pencher sur un futur système d'alerte global aux tsunamis. Au début de la conférence, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a souhaité dans un message diffusé aux participants que la conférence de Kobé serve à "aider les communautés, les nations et les citoyens face aux catastrophes naturelles et à mobiliser les ressources et protéger les populations". "Ce n'est pas suffisant de recoller les morceaux", a souligné le secrétaire général dans ce message enregistré à l'avance et diffusé après qu'un moment de silence eut été observé à la mémoire des victimes du tsunami. "Nous devons retenir toutes les leçons pour éviter que se reproduise ce genre de catastrophe à l'avenir." Dans un message, le sous-secrétaire général pour les affaires humanitaires de l'ONU, le Norvégien Jan Egeland, a proposé qu'"au moins 10 % des sommes énormes versées aujourd'hui en faveur des opérations de secours d'urgence dans le monde soient consacrés à la prévention des désastres". "Je suis complètement conscient des sommes qui sont dépensées (...) pour panser les blessures", a ajouté Jan Egeland. SE PRÉPARER AUX MENACES À VENIR De son côté, l'empereur du Japon, Akihito, a estimé que "la coopération internationale est essentielle pour les efforts de secours et de reconstruction" et souhaité que l'Archipel, souvent frappé par des catastrophes naturelles, puisse faire bénéficier d'autres pays de son expérience. "Les dégâts occasionnés par les catastrophes naturelles varient d'une région à l'autre. Il est néanmoins possible de coopérer par-delà les frontières, d'apprendre des expériences passées et de se préparer aux menaces à venir", a poursuivi l'empereur. La conférence de Kobé, prévue de longue date, a pris une nouvelle importance à la suite des raz de marée qui ont dévasté les côtes de l'océan Indien le mois dernier, faisant près de 175 000 morts à ce jour. Outre les bilans et travaux prévus sur différents risques naturels, à l'occasion du dixième anniversaire du terrible séisme qui avait détruit ce port le 17 janvier 1995 et provoqué la mort de 6 433 personnes, les participants vont se pencher jusqu'à la fin de la semaine sur la mise en place d'un vaste système d'alerte aux tsunamis. Deux sessions ont été ajoutées à la hâte à l'ordre du jour, afin de discuter de ce projet. La conférence s'est fixé pour objectif de "motiver et guider" les Etats afin qu'ils accordent plus d'attention à l'intégration de la gestion des risques de catastrophe dans la réduction de la pauvreté. A l'origine, cette rencontre internationale devait faire le bilan de la mise en œuvre de la "stratégie" et du "plan d'action" adoptés lors d'une première conférence sur le même thème à Yokohama, près de Tokyo, en 1994. Un nouveau programme d'action pour la décennie 2005-2015 sera finalisé durant la conférence.