Ouverture Ouverture à Bordeaux du procès du "pot belge"Le procès de vingt-trois personnes appartenant pour la plupart au milieu du cyclisme amateur et soupçonnées d'avoir participé entre 2002 et 2005 à un trafic de "pot belge" (un cocktail de produits dopants) s'est ouvert, lundi 19 juin, pour quatre jours devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, en Gironde.Les prévenus sont des coureurs ou ex-coureurs, professionnels ou amateurs, ou gravitent dans le milieu du cyclisme. Ils risquent pour certains jusqu'à dix ans de prison. A titres divers, ils sont poursuivis pour avoir alimenté un trafic de "pot belge" venant des Pays-Bas via la Belgique, de janvier 2002 à janvier 2005, de plus de 2 000 doses de "pot belge", une solution d'amphétamines.Parmi les prévenus figurent l'ancien coureur professionnel Laurent Roux, l'ex-directeur sportif adjoint de l'équipe française AG2R, Laurent Biondi, champion du monde de course aux points en 1990, l'ancien champion du monde de VTT Christophe Dupouey et l'ex-soigneur belge de l'équipe ADR Freddy Sergant. UN TRAFIC JUTEUXPrincipal accusé, Freddy Sergant, 63 ans, est notamment poursuivi pour "importation, détention, transport et cession de produits stupéfiants et offre à un sportif de produit dopant". Considéré comme le pourvoyeur du réseau, il a passé un an en détention provisoire, comme son épouse, accusée de complicité.Selon l'enquête, les doses achetées en Belgique autour de 40 euros pièce étaient revendues 90 euros par les Sergant aux frères Roux, qui les revendaient à leur tour en doublant le prix.Avant l'ouverture de l'audience, Laurent Roux, s'est dit très tendu, "plus stressé qu'avant une grande course". Suspendu en fin de carrière dans une affaire de dopage qu'il a toujours contestée, il a dit aux enquêteurs avoir pratiqué ce trafic pour financer sa propre toxicomanie.
