Annonce Ossétie du Nord : 26 femmes et enfants libérés Le commandé armé, qui contrôle une école depuis mercredi, a relâché 26 femmes et enfants. Plus tôt, deux explosions ont retenti près de l'établissement. Les autorités de cette république du Caucase ont rejeté jeudi toute intervention militaire. Ossétie du Nord : 200 écoliers pris en otage dans une école (01/09/2004) Les preneurs d'otages, qui ont investi depuis mercredi matin une école de Beslan, en Ossétie du Nord, ont libéré jeudi un premier groupe de 26 femmes et enfants, a annoncé la cellule de crise citée par les agences russes. "D'après des responsables cités par Interfax, ces libérations ont été obtenues grâce à la médiation de l'ancien président de l'Ingouchie voisine, Rouslane Aouchev", précise l'agence Reuters. Un peu plus tôt, deux ou trois femmes, selon les sources, et quatre enfants avaient été relâchés. Avant ces libérations, un autobus vide d'une cinquantaine de places s'est garé à une centaine de mètres du bâtiment, dans le périmètre de sécurité établi par les forces de l'ordre. Par ailleurs,  un photographe de l'AFP a fait part de deux explosions suivies d'un nuage de fumée, près de école. La fumée provient d'une voiture en feu. Il pourrait s'agir de tirs de grenades. Assaut exclu Les autorités ont exclu jeudi jeudi tout assaut contre cet établissement situé en Ossétie du Nord, une république du Caucase proche de la Tchétchénie. Les assaillants, au moins 17 hommes et femmes, dont certains sont équipés de ceinture d'explosifs, avaient menacé la veille de faire exploser l'établissement en cas d'assaut. Selon le ministre de l'Intérieur ossète, les preneurs d'otages ont menacé mercredi de "tuer 50 enfants pour chacun de leurs combattants tué et en tuer 20 pour chaque blessé". 354 personnes, dont 132 enfants, sont toujours retenues prisonnières dans l'école. Ce chiffre, révélé par les autorités locales, est considéré comme largement sous-évalué par les familles des otages sur place. Les assaillants, principalement Tchétchènes et Ingouches, réclament la libération de personnes détenues en Ingouchie et le retrait des troupes russes de Tchétchénie. La prise d'otages a commencé mercredi 1er septembre, au moment de la traditionnelle fête consacrée à la rentrée scolaire. Douze personnes ont été tuées lors de la prise d'otages et des affrontements qui ont suivi - onze civils et un membre du commando. Aucun enfant ne figure parmi les victimes, selon l'agence Itar-Tass. Situation "critique" Le médecin-chef de la ville de Beslan, Viatcheslav Karpov, a déclaré jeudi matin que le commando refusait toujours de recevoir des produits alimentaires, de l'eau minérale ou des médicaments pour les otages, alors que certains d'entre eux souffrent selon lui de maladies chroniques, dont le diabète. "Leur situation est tout à fait critique", a-t-il dit, cité par l'agence Interfax. Selon les médias russes, les preneurs d'otages craignent que des produits psychotropes ne soient introduits dans les aliments apportés de l'extérieur. Mercredi, le commando avait relâché une quinzaine d'enfants tandis qu'une cinquantaine d'élèves qui avaient réussi à se cacher au moment de la prise d'otages avaient commencé à sortir de l'école en début d'après-midi, selon Itar-Tass. Un processus de négociations, qualifié de "long et tendu" par les autorités, est en cours. Vladimir Poutine, qui avait déjà écourté mercredi ses congés sur les bords de la mer Noire, a reporté la visite officielle qu'il devait effectuer jeudi et vendredi en Turquie. photo : l'un des enfants libérés (LCI)