Annonce Oslo ravit à Tokyo le titre de ville la plus chère au monde Oslo vient de décrocher un titre peu enviable : selon une étude de l'Economist Intelligence Unit (EIU), publiée mardi 31 janvier, la capitale norvégienne a détrôné Tokyo en tête du classement des villes les plus chères au monde en 2005. Ce classement ne prend toutefois pas en compte les prix de l'immobilier. Après quatorze ans passés au sommet de ce palmarès, la capitale nippone se classe deuxième, devant Reykjavik, Osaka et Paris (à égalité), Copenhague, Londres, Zurich, Genève et Helsinki. Téhéran reste la ville la moins chère au monde, selon l'étude de l'EIU, place qu'elle occupe depuis 1991. "La position d'Oslo met en évidence la hausse du coût relatif de la vie en Europe, provoqué par une longue contre-performance du dollar", précise l'EIU, qui note que l'affaiblissement progressif du yen s'est combiné au Japon avec des années de faible inflation, voire de déflation. FORTES PROGRESSIONS DE RIO ET SÂO PAULO Les métropoles d'Amérique latine progressent par ailleurs nettement dans le classement. Rio et Sâo Paulo enregistrent les renchérissements du coût de la vie les plus significatifs. Chacune gagne vingt-deux places dans la liste de l'EIU et se classe 87e (ex-aequo), sous les effets conjugués d'une hausse des prix à la consommation et du real. L'EIU établit son classement en comparant 130 villes selon un panier de biens et de services dont le prix est établi en dollars – New York servant de référence pour calculer l'indice 100 –, d'où une progression du coût de la vie en Europe, par exemple, lorsque le dollar baisse. La méthode de l'EIU vise à fournir un critère de calcul pour les notes de frais de cadres en voyage et expatriés. Elle exclut donc le prix des loyers et ne prend pas en compte le rapport entre les salaires et le coût de la vie dans un même pays, d'où des divergences avec d'autres études. Un classement publié par le Financial Times, en octobre 2005, faisait ainsi de Londres la ville la plus chère d'Europe, loin devant Paris, notamment en raison des prix de l'immobilier.