Attaque Offensive américano-irakienne contre la ville de Tall-Afar, proche de la Syrie Violences. Des combats ont opposé, samedi 4 et dimanche 5 septembre, la guérilla aux forces américaines et irakiennes dans le centre de la ville de Tall-Afar, dans le nord du pays. Samedi, l'armée américaine a lancé une vaste offensive contre cette ville située à 70 km de la frontière syrienne et considérée par les Américains comme un "repaire de terroristes venant de Syrie". Les combats ont fait 15 tués et 67 blessés, dont deux pilotes d'un hélicoptère américain abattu par les insurgés. Des chars, des hélicoptères et un avion F-16 ont pilonné les positions ennemies avec notamment des bombes d'une tonne, selon l'armée américaine. Tall-Afar est habitée majoritairement par des Arabes et des Turcomans d'obédience chiite.Un scientifique spécialisé dans le nucléaire a été tué par balles à Mahmoudiya, à 20 km au sud de Bagdad, a déclaré, dimanche, Alaa Toki Hussein, frère de la victime. Mohammed Toki Hussein Al-Talakani, âgé de 40 ans, qui travaillait depuis 1984 dans le domaine du nucléaire, a été atteint, samedi, de cinq balles, alors qu'il se trouvait au volant de sa voiture. Il habitait dans la ville d'Al-Kifl, à environ 80 km plus au sud, où un homme a par ailleurs été tué, dimanche, lors d'un accrochage entre des insurgés et les forces de l'ordre irakiennes. Une femme a été blessée. La veille, deux policiers avaient été blessés dans une attaque contre leur patrouille.Deux soldats américains ont été tués et 16 blessés, dimanche soir, par des tirs de mortier contre une base de la Force multinationale dans le nord de Bagdad, a annoncé l'armée américaine. Ces décès portent à 981 le nombre de soldats américains tués en Irak depuis l'invasion de ce pays par les troupes américaines en mars 2003, selon un bilan établi à partir de chiffres du Pentagone.A Kirkouk, au moins 17 personnes ont été tuées et 36 blessées dans un attentat-suicide qui a visé l'académie de police. Le même jour, deux policiers irakiens ont été tués par balles à Mossoul.Otages. La chaîne de télévision Al-Arabiya a diffusé, dimanche, une vidéo dans laquelle un groupe armé irakien, l'Armée secrète islamique-Brigade des drapeaux noirs, affirme attendre une fatwa (avis religieux) du Conseil des oulémas musulmans irakiens sur la prise d'otages étrangers en Irak. "Nous sommes disposés à nous y conformer", déclare un membre masqué du groupe. "Nous sommes confiants que toute la résistance islamique en Irak se conformera à cette fatwa si c'est dans l'intérêt de l'islam, du djihad et de l'Irak", ajoute-t-il. Abdel Sattar Abdel Jabar, un porte-parole du Conseil des oulémas, a déclaré que ces derniers étudieraient la demande. "Promulguer une fatwa n'est pas chose facile, a-t-il toutefois fait remarquer : Cela requiert une étude approfondie."Le corps sans vie d'un ressortissant égyptien, Nasser Salam, a été retrouvé, dimanche, "pieds et poignets ligotés, avec une balle dans la tête", sur une route proche de Baïji, à 200 km au nord de Bagdad, selon des sources médicales et policières. L'ambassade d'Egypte à Bagdad a toutefois affirmé qu'aucun ressortissant égyptien en Irak portant ce nom n'était porté disparu.L'employeur koweïtien d'un chauffeur turc, Medhat Chiwi, pris en otage en Irak, a annoncé, dimanche, qu'il cessait toutes ses activités en Irak dans l'espoir d'obtenir la libération de ce camionneur. "C'est un appel humanitaire en faveur de sa famille et de ses enfants", a déclaré le directeur général de Saqr Al-Kuwait Transport Company. La veille, un groupe armé, se présentant comme le Mouvement de la résistance islamique-Brigades Noman, avait affirmé avoir enlevé Medhat Chiwi, et avait menacé de le tuer dans les 48 heures si son entreprise et toutes les sociétés turques opérant pour les Américains ne renoncent pas à travailler en Irak. Cette menace a été formulée dans une bande vidéo diffusée par la chaîne Al-Arabiya. Medhat Chiwi travaille pour l'entreprise de transports turque Inaya opérant pour la compagnie koweïtienne Saqr Al-Kuwait Transport Company, qui ravitaille les troupes américaines en Irak.Médias. Le gouvernement irakien a décidé, samedi, de prolonger indéfiniment l'interdiction faite à la télévision arabe Al-Jazira de travailler en Irak, l'accusant d'incitation à la violence. Selon un porte-parole de la chaîne, la police irakienne a posé des scellés sur les portes de son bureau à Bagdad. Le 5 août, les autorités irakiennes avaient décidé de fermer pendant un mois le bureau d'Al-Jazira dans la capitale irakienne afin, selon elles, de "protéger le peuple irakien". "Pendant cette fermeture, le gouvernement d'Irak a attendu que la direction d'Al-Jazira réponde aux accusations avancées contre elle (...) mais rien ne s'est produit", a affirmé le bureau du premier ministre, Iyad Allaoui, dans un communiqué. Le gouvernement attendrait cette réponse. - (AFP, AP.)
