Annonce Nuit de garde à vue pour Messier L'ex patron du groupe Vivendi Universal a été interrogé à Paris par les policiers de la brigade financière. Au coeur de ce dossier : de possibles manipulations de cours de l'action VU après les attentats du 11 septembre. Jean-Marie Messier a passé la nuit en garde à vue dans les locaux de la brigade financière à Paris. L'ancien patron de VU y a été convoqué lundi par les enquêteurs afin d'être entendu sur de possibles manipulations financières sur le cours de l'action Vivendi Universal (VU) à la fin de l'année 2001. Son avocat, Me Metzner a insisté lundi sur le fait que "cette audition, étape normale de la procédure en cours, s'inscrit notamment dans le cadre de la demande faite par M. Messier lui-même, il y a maintenant près de trois mois, le 29 mars dernier, d'être mis en examen".L'homme d'affaires se serait d'ailleurs rendu à l'audition "avec un certain nombre de documents qui lui paraissaient pouvoir contribuer à apporter des réponses précises et détaillées aux questions de l'enquête", a précisé l'avocat.Cascades de mises en examen Près de deux ans après le début de l'enquête, l'étau judiciaire s'est resserré sur l'ancien dirigeant du géant de la communication. Depuis plusieurs semaines, les juges Pons et Cros, chargés du dossier, remontent les paliers de la hiérarchie de l'équipe financière de VU au moment des faits en 2001-2002, en direction du sommet de la pyramide.Fin mars 2004, deux anciens responsables de VU, le trésorier adjoint, le trésorier et un cadre bancaire, le président du directoire de Deutsche Equities, avaient été mis en examen. Au moment de ces premières mises en cause, M. Messier, - dont le domicile parisien et la demeure des Yvelines avaient fait l'objet de perquisitions en décembre 2002 -, avait lui-même demandé à être mis en examen.Manipulations de coursLe 4 juin, l'ex-directeur financier du groupe, Guillaume Hannezo, a été à son tour mis en examen pour "délit d'initié, complicité de manipulation de cours et diffusion de fausses informations". Les faits reprochés à l'ancien bras droit de M. Messier concernent des reventes d'actions du groupe en décembre 2001 effectuées juste avant la chute du titre. La manipulation de cours concerne des rachats massifs d'actions décidés par la direction du groupe après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, qui avaient fait tanguer les marchés boursiers. Enfin, la diffusion de fausses informations concerne la présentation présumée inexacte de la situation de la trésorerie de ses filiale Cegetel, Maroc Télécom et Elektrim.
