Découverte Nouvelles découvertes archéologiques dans les arènes de Fréjus Miliers de façades, escaliers, corniches moulurées: de nouvelles découvertes archéologiques sur le chantier de fouilles de l'amphithéâtre romain de Fréjus (Var) permettent de mieux comprendre le passé du site antique, a-t-on appris samedi auprès de la ville. Alors que la dernière campagne de fouilles remontait aux années 1960, de nouvelle recherches ont débuté en avril 2006 et doivent se prolonger jusqu'en avril 2007. Des découvertes qualifiées par les spécialistes de "prestigieuses" ont été mises au jour. Le dégagement de la colline, sur laquelle sont adossés les gradins nord, a dévoilé des canaux destinés à l'évacuation des eaux de ruissellement et au drainage de l'édifice. Les centaines de tonnes de terre enlevées ont fait apparaître des marches qui permettent de comprendre le sens de circulation du public. Le dégagement des voûtes a découvert des pierres monumentales de grès vert qui constituaient les parements de l'édifice. A l'entrée principale de l'amphithéâtre, une galerie taillée dans la roche, vient d'être localisée: "C'est le chaînon manquant. Il s'agit vraisemblablement de la galerie qui permettait aux gladiateurs et aux bêtes sauvages d'entrer dans l'arène où nous avons déjà découvert une fosse", selon Michel Pasqualini, directeur du service archéologique de la municipalité de Fréjus. "L'ensemble de ces découvertes va enrichir et alimenter le projet architectural de restauration de l'amphithéâtre dont les travaux doivent débuter à partir du second semestre 2007", explique Benjamin Philip, animateur de l'architecture et du patrimoine de la ville de Fréjus. Près de quinze millions d'euros, financés par l'État, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le conseil général du Var et la ville seront consacrés à cette restauration dont la première phase concernera la rénovation des gradins. La date de construction de l'amphithéâtre est estimée à la fin du Ier siècle ou au début du IIe siècle après J.-C.. De forme ovale, il est un peu plus petit que les arènes d'Arles. Il pouvait accueillir environ 10.000 spectateurs sur ses gradins, aujourd'hui en partie écroulés et était destiné à recevoir les combats de gladiateurs et les chasses de bêtes fauves essentiellement ramenées d'Afrique.