Kidnapping Nouvelle prise d'otages en Irak Alors que deux ingénieurs Egyptiens ont été enlevés jeudi soir à Bagdad, on était sans nouvelle ce matin de l'otage Britannique. Les informations sur les Italiens et Français sont en cours de vérification. Deux ingénieurs égyptiens spécialisés dans les télécommunications ont été enlevés jeudi soir à Bagdad, a-t-on appris ce matin auprès du ministère irakien de l'Intérieur. Les deux individus ont été kidnappés dans leurs bureaux. Selon la police, contactée par Reuters, des hommes armés ont ligoté les vigiles surveillant le bâtiment, où ils ont ensuite fait irruption, enlevant les deux hommes. L'ambassade d'Egypte à Bagdad a indiqué avoir connaissance de l'enlèvement, mais ne pas avoir de détails. Plusieurs Egyptiens ont déjà été enlevés ces derniers mois et libérés en Irak, y compris un diplomate. Supplique de la famille de l'otage britannique Contrairement aux jours précédents, aucune information, aucun communiqué n'a été diffusé jeudi soir ou ce matin sur le sort de l'otage britannique du groupe de l'islamiste jordanien Zarqaoui, Kenneth Bigley, 62 ans. Mais ce silence n'a rien de rassurant. Et sa famille qui craint le pire multiplie les appels pour tenter de fléchir les ravisseurs. Au lendemain d'un appel bouleversant adressé par Kenneth Bigley au Premier ministre britannique Tony Blair, diffusé mercredi soir sur un site islamiste, l'épouse de l'ingénieur, Sombat Bigley, a "supplié" jeudi les ravisseurs de faire preuve de compassion. La mère de l'otage britannique, Liz Bigley, 86 ans, a également demandé aux ravisseurs d'"avoir "pitié" de son fils. Le gouvernement britannique a réaffirmé pour sa part qu'il ne discuterait pas avec les ravisseurs de Kenneth Bigley. "Nous ne négocions pas avec les terroristes. Cela n'a pas changé depuis la nuit dernière et cela ne va pas changer d'ici à longtemps", a déclaré un porte-parole du Foreign Office. Le Premier ministre irakien Iyad Allaoui, qui s'est rendu jeudi aux Etats-Unis pour y rencontrer George W. Bush, s'est montré également inflexible dans la crise des otages en prenant la décision de ne pas libérer la prisonnière Rihab Taha, selon son secrétaire d'Etat chargé de la Sécurité, Kassem Daoud. Des communiqués à l'authenticité douteuse La crise des otages a également pris une tournure un peu plus dramatique avec l'annonce, non confirmée, de l'exécution de deux Italiennes, Simona Torretta et Simona Pari. A Bagdad, les ambassades des Etats-Unis et d'Italie ont indiqué ne pas avoir de confirmation de la mort des deux otages, enlevées le 7 septembre, tandis qu'un responsable sunnite a dit en douter. A Rome, le gouvernement a jugé peu crédibles les deux annonces successives de l'exécution des otages italiennes. Un premier communiqué attribué à un groupe se faisant appeler "Organisation du Jihad" avait annoncé tôt jeudi sur un site islamiste avoir exécuté les deux Italiennes sans les nommer. Un second texte, émanant d'un groupe se faisant appeler "Ansar al Zawahiri" (celui qui avait revendiqué le 10 septembre l'enlèvement) annonçait peu après sur un autre site les avoir tuées. Par ailleurs, un groupe irakien jusque-là inconnu, basé à Damas, a annoncé jeudi, sur la chaîne de télévision Al-Arabiya, la libération "au cours des trois prochains jours" des deux journalistes français retenus en otages en Irak depuis le 20 août, Christian Chesnot et Georges Malbrunot. Un communiqué à l'authenticité tout aussi difficile à vérifier.