Annonce Nouvelle exécution d'un otage américain Le groupe islamiste al-Zarqaoui a annoncé sur internet avoir décapité un deuxième otage américain enlevé à Bagdad et menace d'exécuter un autre otage britannique. Il réclame la libération des Irakiennes détenues dans plusieurs prisons du pays. Le groupe de Zarqaoui, lié à Al-Qaïda, a annoncé mardi soir avoir décapité un deuxième otage américain, dans un bref communiqué qui lui est attribué sur un site internet islamiste. "Les vaillants enfants de la nation ont égorgé le deuxième otage américain, à l'expiration du délai fixé", lit-on dans le communiqué, qui annonce "une prochaine vidéo" sur la nouvelle décapitation. L'homme dont le meurtre a ainsi été annoncé est très probablement Jack Hensley, qui avait été enlevé le 16 septembre dernier à Bagdad en compagnie de son compatriote Eugene "Jack" Armstrong, décapité lundi soir, et du Britannique Kenneth Bigley. Dans un nouveau communiqué, publié ce matin sur le même site internet islamiste, le groupe de Zarqaoui menacerait de l'assassiner à son tour si Londres ne fait pas le nécessaire pour  satisfaire ses exigences. Vers la libération d'une prisonnière irakienne Lundi, en annonçant la première décapitation, le groupe du jordanien Abou Moussab Al-Zarqaoui, "Tawhid wal Jihad" (Unification et guerre sainte),  avait prévenu qu'il tuerait dans les 24 heures un deuxième otage s'il n'obtenait pas la libération de "toutes les musulmanes" détenues dans les prisons d'Abou Ghraib et d'Oum Qasr en Irak. Armstrong avait lui-même été exécuté à l'expiration lundi d'un premier ultimatum lancé par le groupe samedi pour obtenir la libération des prisonnières en Irak. L'état-major américain affirme de son côté que deux femmes seulement - des scientifiques irakiennes soupçonnées d'avoir travaillé au programme d'armes de destruction massive du président déchu Saddam Hussein - sont détenues en Irak. Ce matin, un responsable du ministère irakien de la Justice a annoncé que l'une de ces deux prisonnières irakiennes pourrait être libérée, tout en soulignant que cette décision n'était pas liée aux exigences du groupe islamiste d'Abou Moussab al-Zarqaoui. Il s'agirait de Rihab Taha, biologiste que les soldats américains surnommaient "Dr Microbe". Nouveaux appels à la libération de l'otage britannique Des trois hommes enlevés jeudi dernier à Bagdad, le seul survivant encore aux mains du groupe de Zarqaoui semble donc être le Britannique Kenneth Bigley. Mardi, les autorités britanniques ont renouvelé les appels à sa libération. Un porte-parole du Foreign Office a ainsi assuré sur les chaînes satellitaires arabes Al-Arabiya et Al-Jazira qu'aucune femme n'est détenue par les forces britanniques. Mais, également sur Al-Jazira, un frère de l'otage britannique a reproché au gouvernement de Tony Blair de ne pas faire assez, avant d'appeler à une intervention du Premier ministre irakien Iyad Allaoui. "Tony Blair suit à la lettre les instructions du manuel diplomatique", a déploré Paul Bigley, 54 ans. "Ils (Blair et son gouvernement) sont ignorants. Ils ne regardent pas la situation sur le terrain", a dit cet homme d'affaires. Paul Bigley a affirmé "comprendre (le conflit) du Moyen-Orient" pour avoir "travaillé pendant trente ans" dans la région, et a interpellé Iyad Allaoui pour qu'il réponde aux demandes des ravisseurs de son frère. Sans nouvelle des otages français Une vingtaine d'otages sont actuellement détenus en Irak, et cette dernière exécution a été annoncée alors que la libération des journalistes français Christian Chesnot  et Georges Malbrunot, enlevés il y a un mois exactement, se fait toujours attendre. Depuis les Nations Unies, à New York, Jacques Chirac a lancé dans la nuit de lundi à mardi un nouvel appel solennel à "la  justice et à l'humanité" pour que les deux journalistes et leur chauffeur syrien soient libérés. Rome pour sa part est toujours sans nouvelle des bénévoles Simona Torretta  et Simona Pari, enlevées le 7 septembre à Bagdad avec deux Irakiens. Par ailleurs, la police irakienne, qui avait fait état dimanche de l'enlèvement de plusieurs chauffeurs turcs, a annoncé mardi la découverte du corps criblé de balles d'un camionneur turc près de Chorgat. Un autre chauffeur turc, Tahsin Top, retenu en otage depuis le mois d'août a en revanche été libéré, a annoncé un diplomate turc.