Accord Nouvel accord sur le climat entre les Etats-Unis et l'Asie-Pacifique Le président américain, George W. Bush, a annoncé, mercredi 27 juillet, la signature d'un accord entre les Etats-Unis, l'Australie, la Chine, l'Inde, le Japon et la Corée du Sud pour lutter contre le réchauffement climatique, assurer la sécurité en matière énergétique et la promotion d'énergies propres. Selon le premier ministre australien, John Howard, ce pacte climatique serait "supérieur" au protocole de Kyoto. "Ce partenariat, axé sur la recherche de résultats, va permettre à nos pays de développer et d'accélérer l'utilisation de technologies énergétiques plus propres et efficaces pour réduire la pollution, assurer la sécurité en matière énergétique et répondre aux préoccupations sur les changements climatiques", a affirmé M. Bush dans un communiqué. Le président américain a indiqué que la secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, et le secrétaire à l'énergie, Sam Bodman, rencontreraient leurs partenaires des autres pays signataires à l'automne prochain pour "donner une direction à notre travail commun". M. Bush n'a pas donné davantage de détails sur le contenu de cet accord, qui veut faire pendant au protocole de Kyoto, que les Etats-Unis et l'Australie ont refusé de signer. Jim Connaughton, qui préside le conseil de la Maison Blanche sur la qualité de l'environnement, a précisé que l'accord est appelé"Partenariat Asie-Pacifique pour un développement propre et le climat" et qu'il ne vise pas à remplacer le protocole de Kyoto. DES MESURES NON OBLIGATOIRES Ce dernier, conclu en 1997, et entré en vigueur en février 2005, vise une réduction mondiale de 5,2 % des émissions de gaz à effet de serre d'une trentaine de pays industrialisés par rapport à 1990. Il expire en 2012. L'une des premières décisions de George W. Bush après son arrivée au pouvoir en janvier 2001 avait été de refuser de s'y rallier. Canberra et Washington reprochent en particulier au protocole de Kyoto, ratifié par 141 pays, de n'imposer d'obligations qu'aux pays industriels, écartant les pays en développement, en particulier l'Inde et la Chine.  Le traité annoncé mercredi ne fixe, pour sa part, aucun objectif chiffré pour la réduction des gaz à effet de serre considérés comme responsables du réchauffement climatique. Il ne prévoit pas non plus de mécanisme de contrôle et coercitif pour les pays dont les efforts pour réduire la pollution seraient jugés insuffisants. Pour John Howard, l'entente dévoilée, jeudi, au Laos "démontre l'engagement très fort de l'Australie dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en vertu d'un accord qui est juste pour l'Australie, sans éliminer des emplois et pénaliser l'industrie", Le nouvel accord doit être discuté lors d'une rencontre ministérielle internationale prévue en novembre à Adelaïde, dans le sud de l'Australie. Le secrétaire d'Etat adjoint américain, Robert Zoellick, doit toutefois donner davantage de détails, jeudi, lors de la réunion de l'Asean au Laos, à laquelle il participe.