Procès Nouveau procès contre le comédien Guenther Kaufmann, acteur de Fassbinder Un second procès s'est ouvert mardi contre Guenther Kaufmann, comédien allemand ayant joué dans les films du réalisateur Rainer Werner Fassbinder, pour tenter d'établir son innocence ou son implication dans le meurtre de son conseiller fiscal en février 2001. Kaufmann, aujourd'hui âgé de 57 ans, et longtemps à l'affiche pour ses rôles de détective dans les séries télévisées policières allemandes "Tatort" (le lieu du crime) et "Derrick", a clamé son innocence devant le tribunal de Grande instance d'Augsbourg (sud de l'Allemagne). Il a reproché à un fonctionnaire de police de l'avoir poussé à s'auto-accuser lors d'un interrogatoire en février 2001 après le meurtre.Cette affaire est une des énigmes judiciaires qui passionne les Allemands, Kaufmann s'étant d'abord accusé et ayant passé 33 mois sous les barreaux, avant de clamer son innocence et d'être libéré en novembre 2003. Les acteurs directs du meurtre ont été entretemps arrêtés et condamnés en novembre dernier. Guenther Kaufmann avait été condamné en novembre 2002 à 15 ans de réclusion lors d'un premier procès pour extorsion sous la menace ayant entraîné la mort.Selon ses avocats, Kaufmann pensait que sa femme, maîtresse d'un des trois malfrats condamnés, était impliquée dans la mort du conseiller fiscal. Il se serait accusé pour éviter qu'elle subisse des interrogatoires de la police, alors qu'elle était atteinte d'un cancer incurable. "Je suis innocent", a redit Kaufmann en expliquant qu'il avait voulu épargner à sa femme des interrogatoires éprouvants: "Je me disais: elle est mortellement atteinte, elle ne supportera pas. C'était mon unique pensée", a-t-il dit. Le prêt de plusieurs centaines de milliers d'euros que le conseiller fiscal avait octroyé à sa femme, visait à financer des méthodes de traitement alternatives pour elle. Le tribunal va déterminer si l'acteur, bien que n'ayant pas participé directement au meurtre, n'en a pas été le commanditaire, en complicité avec son épouse. Les dépositions des trois condamnés pourraient permettre d'éclaircir cette énigme pendant le procès.