Procès Non-lieu pour Jean Tiberi dans l'affaire des HLM de Paris L'ancien maire de Paris Jean Tiberi a confirmé, mardi matin, au lendemain de son non-lieu dans l'enquête sur les HLM de Paris, qu'il serait "candidat à la candidature" pour les prochaines municipales dans la capitale. Le juge Armand Riberolles a rendu un non-lieu, vendredi 18 février, en faveur de l'ancien maire de la capitale, Jean Tiberi, dans l'enquête sur les HLM de Paris, a-t-on appris, lundi 21 février, de source judiciaire. Le juge, qui a rendu une ordonnance quasi-conforme aux réquisitions du parquet, a toutefois demandé le renvoi de la majorité de la cinquantaine de mis en examen de ce dossier devant le tribunal correctionnel. Le juge a estimé, concernant Jean Tibéri, que les charges pesant contre lui étaient insuffisantes pour le renvoyer en correctionnelle.Cette affaire porte sur des malversations présumées en marge de l'attribution des marchés publics de l'office HLM de la Ville de Paris (OPAC). C'est dans ce dossier que le président Jacques Chirac avait été convoqué comme témoin, en vain, par le juge de Créteil Eric Halphen, en tant que maire de Paris de l'époque.Partie d'une vérification fiscale, cette affaire avait débouché sur des circuits occultes de financement de partis, en particulier du RPR. Des entrepreneurs avaient déclaré qu'ils versaient, au début des années 1990, de l'argent pour le parti gaulliste. D'autres témoins avaient affirmé que de l'argent allait à la mairie de Paris, a raconté Eric Halphen, dans son ouvrage Sept ans de solitude, publié en mars 2003.MIS EN EXAMEN EN 1999Après avoir mis en examen en 1994, un entrepreneur soupçonné d'avoir établi des fausses factures, Francis Poullain, le juge Halphen s'était rapidement intéressé aux marchés de l'office HLM de Paris.Dès 1994, Eric Halphen met en examen Michel Roussin, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac du temps où il était maire, qui bénéficiera plus tard d'un non-lieu. En juin 1996, le juge perquisitionne chez le maire de Paris Jean Tiberi, qu'il ne mettra en examen que trois ans plus tard, en juin 1999, pour "complicité de trafic d'influence".En octobre 1999, l'instruction est close mais va être relancée un an plus tard grâce aux confessions posthumes - enregistrées en 1996 sur une bande vidéo - du promoteur Jean-Claude Méry, mort en 1999. Jean-Claude Méry, également poursuivi dans cette enquête, met en cause directement Jacques Chirac et le RPR dans un circuit de financement des partis. Eric Halphen rouvre le dossier et saisit la cassette. En mars 2001, il convoque "Chirac, Jacques" par courrier pour l'entendre comme témoin. L'Elysée s'indigne, accusant le juge de "forfaiture".En avril, un autre mis en examen, François Ciolina, ex-numéro 2 de l'OPAC, met également implicitement en cause le président. Le juge décide alors de se déclarer incompétent, estimant qu'il ne peut poursuivre ses investigations sans s'intéresser au président, dont la responsabilité pénale ne peut être mise en cause que devant la Haute cour de justice.Jean Tiberi, aujourd'hui maire du 5e, espère être candidat pour l'UMP aux élections municipales de 2007 dans la capitale.
