Manifestation New York, capitale des "anti-Bush" A la veille de l'ouverture de la convention républicaine, des centaines de milliers de manifestants anti-Bush ont défilé dimanche à New York. Avec une cible de prédilection : la guerre en Irak. Entre 100.000 (selon la police) et 400.000 personnes (selon les organisateurs) ont manifesté dimanche à New York leur colère contre la politique du président George W. Bush, lors d'un défilé paisible et coloré. Une imposante démonstration qui s'est déroulée la veille de la convention républicaine, qui doit propulser le président sortant dans la course à un second mandat à la Maison Blanche. Aucun incident majeur n'a été signalé. Quelque 200 personnes ont toutefois été interpellées pour des délits mineurs, notamment entrave à la circulation. Ces dernières arrestations portent à près de 500 le nombre d'interpellations depuis le début des manifestations anti-Bush vendredi soir à New York.Dimanche, les manifestants ont été accueillis dans le bas de la ville par plusieurs personnalités, notamment le révérend Jesse Jackson et le cinéaste Michael Moore, prenant la parole au haut-parleur. "Nous allons réserver un bon accueil aux républicains car nous savons qu'ils sont un peu déprimés : pour eux, la fin est proche", a proclamé le polémiste coiffé de son inusable casquette rouge, sous les hourras de la foule. "Il faut leur adresser un gentil sourire et un petit signe de la main", a-t-il ironisé."Ramenez les soldats à la maison"La tête de la manifestation est passée vers midi (soit 18 heures, heure française) devant le Madison Square Garden, quartier-général de la grand-messe républicaine, redoublant d'invectives anti-Bush. Beaucoup de pancartes rappelaient les manifestations pacifistes de l'hiver dernier : "Ramenez les soldats à la maison" ou encore "Pas de sang pour le pétrole". Une multitude de T-shirts affichaient des slogans allant des plus farfelus aux plus enragés. "Mon gouvernement me reprend mes droits civils et tout ce que j'ai reçu en échange est ce T-shirt pourri", plaisantait l'un d'entre eux. "Irak est le mot en arabe qui veut dire Vietnam", affichait un autre, à côté de ce slogan des années 1960 remis au goût du jour : "Arrêtez de vous plaindre et commencez la révolution".Toutes sortes de groupes et citoyens d'horizons les plus divers ont ainsi décidé de saisir l'opportunité de la convention et de la présence de quelque 15.000 journalistes pour dire leur opposition au gouvernement dans des domaines aussi variés que le droit des femmes, la politique sociale, scientifique ou environnementale. Samedi déjà, quelque 15.000 manifestants avaient défilé, traversant le pont de Brooklyn pour rejoindre la mairie, pour défendre le droit à l'avortement et protester contre la politique du président George W. Bush en la matière.
