Denise René, l'abstraction perd sa reine

Mort &nbsp;La galeriste Denise René décédée lundi à l'âge de 99 ans, avait révélé Vasarely après-guerre et soutenu de nombreux pionniers de l'abstraction géométrique et du cinétisme du XXe siècle. <br> <br> Avec la disparition de Denise René, galeriste historique de l'abstraction à Paris (soixante-dix ans d'activité!), c'est toute une époque de l'art, du savoir lentement approché, des amateurs érudits et discrets, des collections savourées entre soi, sans public ni cote tonitruante qui s'envole. De son vrai nom Denise Bleibtreu, Denise René avait révélé Vasarely après-guerre et soutenu de nombreux pionniers de l'abstraction géométrique et du cinétisme. Elle est morte lundi matin à l'âge de 99 ans, a-t-on appris auprès de sa famille. <br> Née à Paris en juin 1913, Denise Bleibtreu avait transformé en galerie l'atelier de mode parisien (la Société Denise René) qu'elle dirigeait avec sa soeur, sur les conseils d'un jeune artiste, Victor Vasarely, rencontré au café de Flore en décembre 1939. <br> En 1944, l'exposition inaugurale de la galerie Denise René, rue de la Boétie à Paris, lui est consacré: «Dessins et compositions graphiques de Vasarely». Avec ce premier essai marqué et transformé, s'ouvrait le règne d'une femme de tête et de tempérament, au goût sûr, assez radical, respecté jusqu'en Scandinavie dans les jeunes générations de galeristes et de collectionneurs contemporains. <br> <br>