Mort Mort du cinéaste américain Robert WiseSAINT-SEBASTIEN (AFP) - Le cinéaste américain Robert Wise, 91 ans, est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à Los Angeles, a indiqué l'organisation du festival de cinéma de Saint-Sébastien (nord de l'Espagne) qui devait lui consacrer une rétrospective.L'épouse du cinéaste, Mellicent Wise, qui se trouvait à Saint-Sébastien pour présenter cette rétrospective, est repartie vers Los Angeles, a précisé un membre de l'organisation du festival.Robert Wise était un cinéaste, champion du box office, dont les deux plus grands succès, restent "West Side Story", le film aux dix oscars et "La mélodie du bonheur", record absolu de recettes.La carrière de Wise a été éclectique. Depuis les films-catastrophes, fantastiques, les histoires d'amour, les drames, les westerns, en passant par les policiers, les comédies musicales et la science fiction, une quarantaine de films au total, ont marqué les annales du cinéma.Le réalisateur est toutefois considéré davantage comme un bon technicien que comme un véritable créateur artistique.Robert Wise, homme des studios, a fait appel à des noms aussi prestigieux que Robert Mitchum, Richard Widmark, Susan Hayward, Barbara Stenwick, Paul Newman, Burt Lancaster, etc...Né le 10 septembre 1914 dans l'Indiana, Robert Wise fut contraint par la dépression économique qui frappait les Etats-Unis pendant l'entre-deux-guerres à quitter sa famille et de chercher un travail.Il entre au studio RKO, comme coursier puis devient chef-monteur réputé notamment aux côtés d'Orson Welles pour "Citizen Kane" et "La splendeur des Amberson" ("The magnificent Ambersons") au début des années quarante.Natalie Wood et George Chakiris dans une scène du film "West Side Story" , réalisé par Jerome Robbins et Robert Wise en 1961 © AFP/Archives  Il devient réalisateur, par hasard, en remplaçant, en 1943, Gunther von Fritsch sur le plateau de "La malédiction des hommes-chats" ("The Curse of the cat people"). Après plusieurs films de série B, il signe en 1949 l'un des meilleurs films consacrés à la boxe "Nous avons gagné ce soir" ("The Set up"), obtenant le Prix de la critique au Festival de Cannes.En 1951, il réalise "Le jour où la terre s'arrêta" ("The day the earth stood still"), parabole sur la prolifération des armes nucléaires, et en 1958 "Je veux vivre" ("I want to live") un réquisitoire contre la peine de mort, qui porte à l'écran la vie de la première femme a avoir été exécutée aux Etats-Unis.C'est à la comédie musicale que Robert Wise doit la célébrité avec "West Side Story", le film aux dix oscars co-réalisé avec le chorégraphe Jérôme Robbins et le compositeur Leonard Bernstein en 1961, sur le thème de "Roméo et Juliette". Quatre ans plus tard, il récidive en recevant cinq oscars dont celui de la mise en scène pour "La mélodie du bonheur" ("The sound of music"). Cette comédie musicale adaptée de la "Famille Trapp" avec Julie Andrews et Christophe Plummer, connaîtra un succès considérable et pulvérisa le vieux record absolu de recettes détenu par "Autant en en emporte le vent" ("Gone with the wind").En 1966, il tourne "La canonnière du Yang Tsé" ("The sand peebles") avec Steve MacQueen, suivi dix ans plus tard de "Audrey Rose", film fantastico-psychologique, avant d'adapter pour le grand écran la série télévisée "Star Trek", en 1979.