Mort de l'écrivain dissident hongrois Istvan Eörsi L'écrivain hongrois Istvan Eörsi

Mort Mort de l'écrivain dissident hongrois Istvan Eörsi L'écrivain hongrois Istvan Eörsi, figure de la dissidence sous le communisme et auteur notamment de "Ah ! le bon vieux temps", est décédé à l'âge de 74 ans, a annoncé sa famille jeudi à Budapest. Il souffrait de leucémie depuis un an et son état s'était aggravé récemment, a déclaré son fils Laszlo Eörsi, à l'agence MTI, en précisant que son père avait travaillé jusqu'au bout "cet été à Paris, en Hongrie comme à Berlin". Istvan Eörsi avait été condamné en 1956 à huit ans de prison après le soulèvement de Budapest contre le système totalitaire, mais avait été libéré lors d'une amnistie en 1960. "Istvan Eörsi a été une figure extraordinaire de l'opposition démocratique hongroise. C'était un homme honnête et difficile", a estimé jeudi Gabor Kuncze, président du petit parti libéral, qui regroupe la majorité des anciens dissidents du régime communiste. Ecrivain, dramaturge, poète et traducteur, il a reçu de nombreux prix en Hongrie comme à l'étranger. István Eörsi est également connu pour des articles d'un ton mordant, qu'il faisait paraître dans un bon nombre de quotidiens et d'hebdomadaires libéraux. Parmi ses ouvrages traduits en français figurent: "Lettre à un poète inactuel" (1984), "La toussaint" (1984), "La voix de son maître" (1985), "Boudhisme et dialectique", (1986), "L'Attrape" (1988), "Variations sur Oedipe" (1989) et "Ah ! le bon vieux temps" (1990).