Annonce Mme Van Lerberghe quitte la tête de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris Dans un message adressé, samedi 9 septembre, à l'ensemble des personnels de l'Assistance publique-Hôpitaux de paris (AP-HP), Rose-Marie Van Lerberghe, directrice générale de l'AP-HP, annonce qu'elle a présenté sa démission au ministre de la santé. "Je lui ai demandé d'être déchargée de mes fonctions au plus tard le 15 octobre", précise-t-elle. Mme Van Lerberghe va prendre la tête d'un grand groupe de services aux personnes âgées, issu de la fusion des groupes Suren et Medidep. "Je considère que ma mission à l'AP-HP est accomplie et qu'il est temps pour moi de passer le relais (...) J'ai le sentiment d'avoir donné tout ce que je pouvais à notre maison. Je souhaite maintenant me consacrer à un autre défi, celui de la prise en charge de la dépendance", indique la responsable de l'AP-HP. C'est lors d'un conseil exécutif, samedi 9 septembre, qu'elle a annoncé à ses cadres son souhait de partir. "Personne ne s'y attendait, nous étions un peu abasourdis mais en même temps, elle arrive à la fin d'un cycle", témoigne un membre de son entourage. PLAN DE RIGUEUR Nommée en décembre 2002 par Jean-François Mattei, alors ministre de la santé, Mme Van Lerberghe, énarque, retourne donc dans le secteur privé. Elle n'en est pas à son premier aller-retour entre le public et le privé. Directrice des ressources humaines du groupe Danone, puis déléguée à l'emploi au ministère des affaires sociales de 1996 à 1999, alors dirigé par la socialiste Martine Aubry, elle devint ensuite directrice du pôle ressources humaines du cabinet de conseil Altédia avant d'intégrer l'AP-HP. A ce poste, elle a restructuré les Hôpitaux de Paris et lancé plusieurs réformes de fond. Nouvelle gouvernance hospitalière -associant médecins et gestionnaires - mise en place de pôles d'activités, retour à l'équilibre financier au prix d'un plan de rigueur assorti d'une réduction de personnels, passage à la tarification à l'activité (T2A). "Ce n'est pas parce qu'on est public qu'on doit être mal géré", aime à dire la directrice de l'AP-HP. Le plan stratégique 2005-2009 qu'elle a élaboré prévoit 2,6 milliards d'euros d'investissements et la suppression de plusieurs centaines de postes de "non-soignants". Unanimement reconnue pour ses qualités de gestionnaires, Mme Van Lerberghe est parvenue à moderniser l'AP-HP, premier groupe hospitalier d'Europe employant quelque 90 000 salariés, sans susciter de conflits sociaux majeurs. Elle entend désormais "contribuer à l'un des grands défis de notre société : le vieillissement de la population". Elle donne déjà le la : "un effort considérable d'investissement est nécessaire, la situation des finances publiques appelle, pour y parvenir, d'autres solutions que purement publiques".
